A l'occasion de l'hommage national qui vient d'être rendu ce mercredi aux Invalides à Simone Veil, récemment disparue à 79 ans, Emmanuel Macron a annoncé que la rescapée de la Shoah, ancienne ministre de la Santé et des Affaires sociales, féministe à l'origine de la loi sur la légalisation de l'IVG et militante infatigable de l'Europe, reposera avec son époux au Panthéon.
Des obsèques nationales pour une figure majeure du XXe siècle. La France a rendu ce mercredi aux Invalides un hommage national à Simone Veil, rescapée de la Shoah et ancienne ministre de la Santé, qui a notamment porté la loi sur la légalisation de l'IVG et s'est (notamment) intéressée à l'humanisation des hôpitaux. Dans son discours, Emmanuel Macron a annoncé que Simone Veil "reposerait avec son époux au Panthéon", comme l'ont réclamé plusieurs personnalités et les milliers de Français, qui ont signé plusieurs pétitions en ce sens depuis le décès de l'académicienne. Interrogées sur ce sujet, ses deux petites filles avaient déclaré en substance que l'attachement de leurs deux grands parents était si fort "que ces deux-là n'auraient pas voulu être séparés". Lors de son intervention, Emmanuel Macron a salué la mémoire de Simone Veil et retracé son parcours. "Contemplons cette vie car elle ne cesse de nous étonner", a lancé le chef de l'État qui a cité "la noire expérience des camps de la mort", "le décès accidentel de sa soeur Madeleine", "la mort précoce de son fils" et la disparition de son époux. Le président a ensuite salué "cette vie de femme [qui] offre des victoires éclatantes qu'aucune autre qu'elle n'aurait su remporter."
J’ai décidé, en accord avec sa famille, que Simone Veil reposerait avec son époux au Panthéon.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 5 juillet 2017
Dans une tribune publiée par Libération, l'un des pionniers de la lutte contre le sida, Tim Greacen, qui fut président de Aides Ile- de- France de 1997 à 1999, a révélé un aspect caché de la personnalité de Simone Veil, alors ministre des Affaires sociales, de la Santé de la Ville : l'attachement aux malades du sida – dont la maigreur en fin de vie, lui évoquait la silhouette décharnée des déportés des camps de la mort. Après une première visite à un patient, qui l'a émue littéralement aux larmes, la ministre est régulièrement revenue, le soir, visiter les malades "écouter, réconforter, discuter, apporter de la vie (…) une heure, deux heures. Si c'était en fin de soirée, son chauffeur la ramenait chez elle", raconte Tim Greace. Et durant le trajet, "on parlait du réel. Du vécu réel des gens dans les hôpitaux, dans les soins, de l'hôpital, de celles et ceux qui y travaillent. Mais tout cela, c'était hors champ, pas devant les caméras". Le pionnier poursuit : "C'était une époque si dure. Avant l'arrivée des traitements efficaces, tout le monde crevait (…) mais on avait une ministre de la Santé. On avait une ministre de la Santé". [Avec lexpress.fr et Libération]
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