Les 6èmes années devront finalement plancher toute la journée ce jeudi, après qu'une deuxième épreuve a été annulée. Ils réclament une sanction des responsables. Ce jeudi, les ministères de l'Enseignement supérieur et celui de la Santé ont réclamé l'ouverture d'une enquête.
12 dossiers cliniques progressifs à repasser. Six heures d'épreuves en plus à supporter dans la chaleur des amphis.
Une nouvelle épreuve a été annulée
Lundi après-midi, la présence d'un sujet issu des épreuves tests de mars 2016 avait déjà conduit les organisateurs à annuler l'épreuve et à reconvoquer les étudiants ce jeudi matin. Une journée réservée en cas de problèmes. "Cette décision, prévue dans les textes réglementaires, a été prise par le Président du jury national suite à l'expertise juridique du Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation et du Ministère des Solidarités et de la Santé, qui a confirmé la très forte probabilité d'annulation, en cas de recours, de l'ensemble des épreuves de juin 2017, expliquaient les organisateurs dans une lettre aux étudiants mercredi. Vous imposer une nouvelle convocation en septembre pour une session complète d'épreuves à quelques semaines de votre prise de fonction serait humainement inacceptable." Ce matin, rebelotte. Les étudiants viennent d'être reconvoqués pour trois heures d'épreuves supplémentaires cet après-midi. Une nouvelle épreuve a été annulée, l'un des six dossiers cliniques progressifs (rhumatologie) ayant fait l'objet d'une conférence locale.
Une enquête de l'inspection générale et un comité de suivi extraordinaire
"Aujourd’hui c’est une population étudiante, sortant de trois années de préparation intense, dont 71,3% présentent une symptomatologie anxieuse et dont 87,8% considèrent ne pas avoir assez de temps pour des activités personnelles, qui est à nouveau malmenée", a réagi l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) dans un communiqué. "Quand des professeurs des universités, censés encadrer ces mêmes études, sont incapables de produire des Dossiers Cliniques de novo pour un concours ayant de tels enjeux, comment croire une seule minute de plus en leur capacité de discernement entre ce qui doit relever de la compétitivité saine et amicale entre les facultés et l’élitisme malsain qui ronge notre profession ?", s'indigne l'association, demandant à être reçue "de toute urgence" par les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Ce jeudi, les ministères de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur ont demandé une enquête de l'inspection générale et convoqué un comité de suivi extraordinaire, qui se réunira mardi 27 juin. Dans un communiqué, les ministères de disent "conscients que ces problèmes à répétition ne sont pas acceptables pour les étudiants" et "renouvellent leur soutien aux étudiants". Sur les réseaux sociaux, les étudiants réclament une sanction des responsables.
La préparation des #ECNi2017 pour les étudiants c'est 3 ans intenses et des sacrifices, pour les PU-PH c'est 5 minutes et un copier coller.
— Corentin Nicolas (@CorentinNicolas) 22 juin 2017
Démissionnez le CNG et tous ses U n'ayant aucune considération pour les étudiants. Sanction immédiate !#ECNi2017
— Kyoudanslachaussure (@Kyoudanslachaus) 21 juin 2017
Une pétition a été lancée par des éudiants pour demander un "renouvellement" des membres du Centre national du concours d'internat (CNCI). De son côté, le président de l'Ordre national des médecins, le Dr Patrick Bouet, a demandé une inspection.
Ordre des médecins apporte son soutien aux candidats aux ECNI obligés de recomposer aujourd'hui et demande une inspection sur ces problèmes
— bouet patrick (@BouetP) 22 juin 2017
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