Urgences pour tous en moins de 30 minutes : la promesse non tenue de Hollande

27/03/2017 Par Aveline Marques
Démographie médicale

Hospimedia a mené l'enquête, via l'outil Hoscare, sur cette promesse électorale de François Hollande. Un peu plus de 3 millions de Français seraient hors zone, soit près de 5% de la population.

"Aucun territoire de santé ne doit être à plus de trente minutes d'un centre permettant une prise en charge de l'urgence." Telle est la promesse lancée le 2 février 2012 par François Hollande, alors en pleine campagne présidentielle. L'été suivant, les ARS étaient missionnées par Marisol Touraine pour précisément identifier les territoires en souffrance, puis ce fut au tour mi-octobre du Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH). Qu'en est-il cinq ans plus tard, alors que s'achève le quinquennat ? Selon les méthodes de calcul utilisées, entre 2,5% et 10,5% de la population française (outre-mer mise à part) resteraient au-delà de la demi-heure. Hospimedia avec l'outil cartographique hospitalier Hoscare (développé par la société Altense Consulting), a dressé un état des lieux en métropole et Corse en tenant compte des services d'urgences déclarés dans la base officielle de la statistique annuelle des établissements de santé.

  Les zones en bleues correspondent au périmètre depuis lequel il est possible d'atteindre un service d'urgences, Samu ou Smur en 30 minutes par la route. Résultat : 3,04 millions d'habitants sont ici au-delà des trente minutes, soit 4,77% de la population française.  

  La carte par départements ci-dessus complète le travail en proposant une représentation statique et à l'échelon donc départemental cette fois. Le taux de population non couvert en trente minutes par des services d'urgences flambe à 50,94% en Lozère, puis à 34,27% en Dordogne et enfin à 32,74% en Corse-du-Sud. Suivent ensuite le Gers (29,98%), la Creuse (29,44%), la Haute-Corse (26,90%), la Haute-Loire (26,15%), l'Indre (24,97%), le Cantal (22,94%), les Alpes-de-Haute-Provence (21,31%) et la Meuse (20,83%). [Avec Hospimedia]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
5 débatteurs en ligne5 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5