Plus précisément, les personnes à risque, et donc pour lesquelles cette vaccination est nécessaire sont :
- Les personnes ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau lésée ou les fluides biologiques d’un cas (probable ou confirmé). Cela peut être au cours de soins médicaux ou paramédicaux, de partage d’ustensiles de toilettes, de contact avec des textiles (vêtements, linges de bain, literie) ou de la vaisselle sale…
- Les personnes ayant eu un contact non protégé à moins de 2 mètres pendant 3 heures avec un cas probable ou confirmé.
En cas de mesure de protection (maques FFP2 et/ou gants étanches), le risque est considéré comme négligeable.
Cette stratégie, dite réactive, apparaît utile au regard du long délai d’incubation de la maladie (6 à 16 jours), et des données préliminaires (précliniques et provenant d’autres pays) qui sont en faveur de cette stratégie.
Le vaccin de 3ème génération semble à la fois plus efficace et mieux toléré que ceux de 1ère et 2ème génération. Il doit être administré idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours. Selon le site mesvaccins.net, seul le vaccin Imvanex, de la firme Bavarian Nordic, a une autorisation de mise sur le marché européen. Il contient une forme modifiée vivante du virus de la vaccine appelée "vaccine Ankara" apparentée au virus de la variole.
La HAS souligne l’aspect préliminaire de ces recommandations et l’importance de disposer prochainement de données plus précises sur le mode transmission interhumaine, l’épidémie, les vaccins et les traitements.
En outre, la HAS précise que "la stratégie vaccinale proposée s’inscrit dans une stratégie de prise en charge plus globale". Elle mentionne en particulier l’existence de "traitements antiviraux non évalués par la HAS mais disposant d’une AMM dans l’indication du Monkeypox, en particulier pour les enfants éligibles, pour lesquels le vaccin de 3e génération ne bénéficie pas d’AMM aujourd’hui."
Enfin, le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) devrait rendre prochainement un avis sur les mesures de protection spécifiques.
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