Afin de détailler les effets aigus du COVID-19 sur la fonction thyroïdienne et déterminer si ces effets persistaient après guérison, une équipe anglaise a mis en place une étude de cohorte portant sur tous les patients adultes admis dans les hôpitaux du Imperial College Healthcare NHS Trust à Londres, entre le 9 mars et le 22 avril 2020, après avoir exclu les patients qui avaient une pathologie thyroïdienne préexistante et ceux qui n’avaient pas de mesure de T4 ou de TSH. Sur 456 patients, 334 ont eu une authentique infection par COVID-19 et 122 finalement n’en ont pas eu. La plupart des patients (86.6 %) ayant un COVID-19 étaient euthyroïdiens et aucun n’a présenté d’hyperthyroïdie patente. Les patients ayant une COVID-19 avaient une TSH et une T4 à l’admission inférieures à ceux qui n’avaient pas de COVID-19. Parmi les patients ayant un COVID-19 pour lesquels on disposait d’une exploration thyroïdienne basale préalable en 2019 (n = 185 pour la TSH et 104 pour la T4 libre), la TSH et la T4 étaient, à l’admission, toutes les deux réduites en comparaison à la valeur observée en 2019. Dans une analyse complète des cas des patients ayant une COVID-19 avec une mesure de la TSH au moment du suivi, à l’admission et avant 2019, soit 55 patients, la TSH, au suivi, a récupéré et est revenue aux valeurs basales pré-COVID-19. En conclusion, la plupart des patients ayant un COVID-19 sont euthyroïdiens. Une faible réduction de la TSH et de la T4, correspondant probablement à un syndrome de basse T4-T3, est observée. Chez les patients qui survivent du COVID-19, la fonction thyroïdienne revient aux valeurs précédant l’infection par COVID-19.
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