Ce système repose sur d-Nav qui est un appareil portable indiquant de manière automatique la dose d’insuline sur la base des glycémies capillaires du patient. Les patients l’utilisent donc pour vérifier leur glycémie avant chaque injection et obtenir la dose recommandée d’insuline. En analysant les courbes de glycémies, d-Nav ajuste automatiquement la dose d’insuline au cours du temps, sans supervision, de manière à correspondre aux variations des besoins des patients tout en évitant les hypoglycémies. Dans le cadre d’une étude multicentrique américaine, le système d-Nav a été comparé à une prise en charge par des professionnels de santé. Le groupe « intervention » comportait un soutien par des professionnels de santé pour adapter les doses d’insuline et le système d-Nav alors que le groupe « témoin » ne comportait que le même soutien par des professionnels de santé mais sans recours au système d-Nav. Dans les 2 groupes, le soutien par les professionnels de santé était assuré par 7 contacts avec les patients (3 visites en face à face et 4 appels téléphoniques) au cours des 6 mois de suivi. Le critère d’évaluation principal était la variation moyenne de l’hémoglobine glyquée entre la valeur de base et la valeur à 6 mois. 236 patients ont été contactés dont 181 ont été enrôlés et assignés de manière randomisée : 93 dans le groupe « intervention » et 88 dans le groupe « témoin ». Au début de l’étude, l’hémoglobine glyquée moyenne était de 8.7 ± 0.8 % dans le groupe intervention et de 8.5 ± 0.8 % dans le groupe témoin. La réduction moyenne de l’hémoglobine glyquée entre la valeur de base et la valeur à 6 mois était de 1 ± 1 % dans le groupe « intervention » et de 0.3 ± 0.9 % dans le groupe « témoin » (p < 0.0001). La fréquence des hypoglycémies était similaire dans les 2 groupes (0.29 ± 0.48 événements/mois dans le groupe « intervention » et 0.29 ± 1.2 dans le groupe « témoin », p = 0.96). En conclusion, l’utilisation d’un système de guidage pour titrer l’insuline de manière automatique permet un meilleur contrôle glycémique qu’un soutien par des professionnels seul. Il faut maintenant élargir l’étude à un nombre plus important de patients pour vérifier que ce système est intéressant et présente un rapport coût/efficacité bénéfique.
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