Maladie d’Alzheimer : un diagnostic dans les 2 ans après la première consultation
La Fondation Médéric Alzheimer publie les données de la Banque Nationale de données Alzheimer (BNA), qui permet de mieux comprendre le parcours diagnostique des patients consultant pour des troubles de la mémoire.
En amont de la Journée mondiale contre la maladie d’Alzheimer qui aura lieu le 21 septembre, la Fondation Médéric Alzheimer publie les données de la Banque Nationale de données Alzheimer (BNA), qui donnent un éclairage intéressant sur les conditions dont lesquelles est réalisé le diagnostic des troubles de la mémoire et en particulier de la maladie d’Alzheimer. La BNA, créée en 2009 à l’initiative du 3ème Plan Alzheimer, la BNA collecte en effet des données standardisées transmises, lors de chaque consultation dans l’un des 559 lieux de diagnostic mémoire (consultations hospitalières et libérales) recensés en 2017 par la Fondation. Elle constitue ainsi « un outil de suivi épidémiologique et d’adaptation de l’offre spécialisée en lieux de diagnostic » soulignent le Pr Philippe Robert et le Dr Hervé Villet, dans l’éditorial u numéro hors-série de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer, qui détaille ces données de la BNA L’étude qui vient d’être présentée porte sur les années 2013, 2014, et 2015, ce qui représente 625 000 consultations. Au cours de ces 3 années 300 000 personnes ont consulté pour la première fois pour des troubles de la mémoire et ont fait l’objet d’une analyse. L’âge moyen de ces patients était de 76 ans ; et 62 % étaient des femmes. 94 % de ces patients présentaient un déclin cognitif, selon le Mini-mental state examination (Mmse) réalisé lors de la première consultation. 59 % des patients présentaient un stade léger, 20 % un stade modéré et 15 % un stade sévère. Dans 34 % des cas, le diagnostic posé à l’origine était une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée (démence vasculaire, fronto-temporale, maladie à corps de Lewy…). Mais dans près d’1 cas sur 3, le diagnostic de la pathologie en cause n’était pas établi au terme de la première année de consultation, car en attente d’examens complémentaires ou de l’évolution des troubles. Parmi les patients qui ont consulté pour la première fois en 2013, 62 % ne sont pas revenus en consultation les deux années suivantes. La BNA a cependant permis de suivre les 15 % des personnes ayant continué à consulté chaque année, permettant ainsi de mieux comprendre le parcours des patients. Les analyses ont montré que 87 % des diagnostics restés en attente la première année sont précisés deux ans plus tard, le plus souvent pour une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. « Il sera donc intéressant, à l’avenir, de poursuivre l’exploitation de ces données parmi les personnes qui bénéficient d’un suivi prolongé, afin de mieux comprendre l’impact des stratégies globales d’accompagnement des personnes malades, de l’annonce du diagnostic aux approches non-médicamenteuses » conclut la Fondation Médéric Alzheimer.
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