Mesurer l’inflammation pour prédire les accidents cardiovasculaires
Des chercheurs ont mis au point une méthode radiologique permettant de détecter les vaisseaux inflammatoires, signe avant-coureur de la thrombose du vaisseau. Cette méthode est basée sur l’observation de changements dans le tissu adipeux périvasculaire.
L’inflammation est connue pour constituer un facteur clé dans le phénomène athérothrombotique. Et pouvoir visualiser les signes inflammatoires au niveau des parois des artères constituerait un atout majeur dans l’objectif de prévenir un accident cardiovasculaire. Cependant, ces signes ne sont, pour le moment, pas détectables en pratique courante. Des chercheurs se sont donc intéressés à cette question, et ont réussi à mettre au point une nouvelle technique non-invasive permettant de détecter l'inflammation artérielle pour potentiellement prévenir une maladie cardiovasculaire chez les personnes présentant un risque cardiovasculaire important. Leurs travaux ont été publiés le 12 juillet dans la revue américaine Science Translational Medicine. Plus précisément, les auteurs ont émis l’hypothèse que des changements dans le tissu adipeux périvasculaire induits par l’inflammation vasculaire pourraient être quantifié en utilisant une nouvelle méthode de tomoangiographie numérisée. Ils ont mené une étude sur 453 patients devant subir une intervention cardiaque. Ils ont mesuré chez ces patients les changements de taille et de consistances observés au niveau de la gaine de graisse périartérielle, grâce à leur méthode tomographique. Ils se sont alors aperçus que ce marqueur avait une bonne sensitivité et spécificité pour détecter les tissus inflammatoires. En d’autres termes, la gaine lipidique perdait de son adiposité à proximité d'une artère inflammatoire. Et ils ont confirmé l’intérêt de ce marqueur sur une étude clinique comportant 273 sujets. Bien que ces travaux soient prometteurs, il est encore trop tôt pour que ces chercheurs puissent savoir dans quelle mesure cette nouvelle technique peut prédire un infarctus. Les résultats complets de l'étude seront disponibles d'ici la fin de l'année et publiés peu après, a indiqué le Dr Channon, un des auteurs. "Je suis optimiste et je crois que cette technique permettra de prédire de futurs accidents cardiovasculaires mais nous devons attendre la fin de l'étude", a abondé Charalambos Antoniades (Oxford), un autre co-auteur.
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