Manque d’investissement dans la réforme du deuxième cycle, une association étudiante sonne l’alerte

17/03/2021 Par Marion Jort
Alors que la réforme du deuxième cycle des études de médecine, mettant notamment fin aux ECNi, doit être mise en place en septembre prochain, l’Association nationale des étudiants en médecine de France s’inquiète du manque d’investissement du ministère de l’Enseignement supérieur. 

  Déjà repoussé à deux reprises à cause de la crise sanitaire, la mise en application de la réforme du deuxième cycle inquiète l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), qui sonne l’alerte dans une lettre ouverte adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur, au ministre de la Santé, la conférence des doyens et le président du CNGE.  “Six mois nous séparent désormais de son application locale : le délai est suffisant pour une mise en place sécurisée au vu des avancées ayant eu lieu ces derniers mois, mais ce semestre se doit d’être exploité à bon escient”, prévient ainsi l’Anemf. Cette réforme prévoit notamment la suppression des ECNi, la “fin d’un système déshumanisant a été accueillie favorablement par tous les étudiants en médecine de France”, pour l’association étudiante. 

Mais à ce jour, aucun texte officiel n’a été publié, laissant les carabins dans l’incertitude. “Toutes les concertations ont été menées et même si les récents arbitrages ont été tranchés en notre faveur (abaissement du seuil de validation des EDN, nombre d’ECOS d'entraînement, …), il est urgent de faire paraître les textes officiels de la réforme. Il est urgent d’investir massivement dans nos formations. Il est urgent de prouver que les conditions d’études et de réussite des futurs médecins comptent”, martèle l’Anemf.  L’association représentante des étudiants déplore également le manque de concertation dans sa mise en place, devant bien souvent batailler pour “être inclus dans les discussions autour de la mise en place locale d’une réforme qui impactera pourtant en premier lieu ceux qu’ils représentent”. “Il n’est plus entendable que certains enseignants n’apprennent que maintenant l’existence de nouvelles modalités docimologiques, dont nous parlons depuis des mois, si ce n’est des années. Il n’est plus tolérable de savoir que les nouvelles maquettes ne sont pas prêtes dans certaines facultés”, dénonce-t-elle, en visant la Conférence des doyens. 

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1) Une statistique. Environs 60 000 généralistes libéraux en France pour 101 départements donc 600 par département. Une dizaine de... Lire plus

L’Anemf demande donc à toutes ces instances de réagir : finaliser le nouveau calendrier de l’externat, formation du corps enseignant aux changements et surtout, améliorer la communication autour de cette réforme. “Nous, référents R2C, ne vous demandons finalement qu’une seule chose : travaillons activement main dans la main pour que la réforme soit à la hauteur des espérances de chacun, et ainsi former de meilleurs médecins demain”, conclut l’Anemf.

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