Diabète de type 2 : avec l’insuline icodec, l’insulinothérapie devient hebdomadaire

17/12/2020 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
La réduction de la fréquence des injections d’insuline basale pourrait faciliter l’acceptation du traitement et l’adhérence des patients diabétiques de type 2.
 

L’insuline icodec est un analogue d’insuline basale qui a été mis au point pour une administration hebdomadaire dans le traitement du diabète. Dans le cadre d’une étude internationale de phase 2, multicentrique, en double insu, l’administration hebdomadaire d’insuline icodec a été comparée à une administration quotidienne de glargine U100 chez des patients qui n’avaient pas été traités au préalable par insuline et chez qui le diabète de type 2 était contrôlé de manière insuffisante (hémoglobine glyquée entre 7 et 9.5 %) alors qu’ils prenaient de la metformine avec ou sans inhibiteur de DPP4. Le critère d’évaluation principal était la variation de l’hémoglobine glyquée entre la valeur basale et la 26ème semaine. 247 participants ont été assignés de manière randomisée à l’icodec ou à la glargine. Les caractéristiques basales étaient similaires dans les deux groupes avec une hémoglobine glyquée moyenne de 8.09 % dans le groupe icodec et de 7.87 % dans le groupe glargine. Le changement moyen estimé à partir de la valeur basale de l’hémoglobine glyquée était de -1.33 points de pourcentage dans le groupe icodec et de -1.15 points de pourcentage dans le groupe glargine (HbA1c à 26 semaines de 6.69 % pour l’insuline icodec et de 6.87 % pour l’insuline glargine). La différence estimée de la variation de l’hémoglobine glyquée à partir de la valeur basale entre les groupes était de -0.18 points de pourcentage (-0.38 à +0.02 ; p = 0.08). Les taux d’hypoglycémie de sévérité de niveau 2 (glycémie < 0.54 g/l) ou de niveau 3 (troubles de la conscience) étaient faibles (0.53 événements/patient/année dans le groupe icodec ; 0.46 événements/patient/année dans le groupe glargine; avec un rapport de taux estimé de 1.09 ; IC 95 % = 0.45 à 2.65). Il n’y avait pas de différence entre les groupes en termes d’événements secondaires liés à l’insuline, de taux d’hypersensibilité ou de réaction aux sites d’injection. La plupart des effets secondaires étaient faibles et aucun effet secondaire sérieux n’a été considéré comme en relation avec les médicaments administrés. En conclusion, le traitement hebdomadaire par insuline icodec a une efficacité hypoglycémiante et un profil de sécurité similaire à celui d’une administration quotidienne d’insuline glargine chez les patients ayant un diabète de type 2.

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

4 débatteurs en ligne4 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6