Diabète de type 1 chez l’adolescent et l’adulte jeune : la surveillance continue du glucose permet d’améliorer le contrôle glycémique

30/06/2020 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Pédiatrie
Les adolescents et les jeunes adultes ayant un diabète de type 1 ont le moins bon contrôle glycémique parmi les diabétiques de type 1.

  Même si la surveillance continue du glucose (SCG) a fait la preuve d’une amélioration du contrôle glycémique chez les adultes, son bénéfice chez les adolescents et les jeunes adultes n’a pas été réellement démontré. Ceci a conduit une équipe américaine à mettre en place un vaste essai clinique entre 2018 et 2019 dans 4 centres d’endocrinologie des Etats-Unis, étude dans laquelle 153 sujets âgés de 14 à 24 ans avec un diabète de type 1 et une hémoglobine glyquée entre 7.5 et 10.9 % ont été inclus. Les participants ont été randomisés soit à surveiller leur concentration de glucose par une SCG interstitielle (n = 74), soit à utiliser un glucomètre pour surveiller la glycémie capillaire (n = 79). Le critère d’évaluation principal était la variation de l’hémoglobine glyquée à partir de la valeur basale en 6 mois. Sur les 153 participants dont l’âge moyen était de 17 ± 3 ans et dont 76 (50 %) étaient des femmes, la durée moyenne de diabète était de 9 ± 5 ans ; 93 % ont fini l’étude. Dans le groupe SCG, 68 % des participants l’utilisaient au moins 5 jours par semaine au 6ème mois. L'hémoglobine glyquée était de 8.9 % au début de l’étude dans le groupe SCG et de 8.5 % en fin d’étude à 26 semaines alors qu’elle était de 8.9 % aussi bien au début de l’étude qu’à 26 semaines, en fin d’étude, dans le groupe surveillance de la glycémie capillaire. La différence ajustée entre les groupes est donc de – 0.37 % (IC 95 % = -0.66 % à -0.08 %, p = 0.01). Sur les 20 critères secondaires pré-spécifiés, il y avait une différence statistiquement significative dans 3 des critères binaires d’hémoglobine glyquée, 8 des 9 mesures de SCG et 1 des critères rapportés par les patients. Les effets secondaires les plus souvent rapportés dans le groupe SCG étaient les hypoglycémies sévères (3 participants du groupe SCG versus 2 dans le groupe surveillance de la glycémie capillaire), les hyperglycémies et cétose (respectivement 1 et 4 cas) et une acidocétose diabétique (respectivement 3 et 1 cas). En conclusion, chez les adolescents et les jeunes adultes ayant un diabète de type 1, la surveillance continue du glucose en comparaison avec une surveillance standard de la glycémie capillaire permet une amélioration faible mais statistiquement significative du contrôle glycémique à 6 mois.

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