80 jours pour un rendez-vous : les ophtalmos demandent 50 postes d'internat supplémentaires
Si les délais d'accès à un ophtalmologiste se réduisent, les effectifs de la spécialité sont encore loin d'être à la hauteur des besoins, alerte le Syndicat national des ophtalmologistes français (Snof).
Alors qu'une étude de la Drees pointe des délais encore trop longs d'obtention de rendez-vous chez 39% des ophtalmologistes, le Snof en appelle aux pouvoirs publics. "Nous demandons aujourd'hui aux pouvoirs publics un coup de pouce en permettant la formation de 50 postes d'ophtalmologistes supplémentaires par an", a déclaré Thierry Bour, président du Snof, dans un communiqué. En 2018, seuls 155 postes ont été ouverts. "Cette simple mesure, associée à celles que nous déployons par ailleurs, suffirait à obtenir le 'Zéro délai en 2022', que nous visons depuis 2017", a-t-il ajouté. Selon la Drees, il faut en moyenne 80 jours pour décrocher un rendez-vous, soit 7 de moins qu'en 2017. Dans la moitié des cas, il faut moins de 52 jours. Les délais sont même raccourcis à 20 jours dans 20% des cas. Mais certaines régions sont encore mal loties, avec une attente moyenne pouvant aller jusqu'à 97 jours. Le Snof mise notamment sur le "travail aidé" en collaboration avec les orthoptistes, dont le nombre "va augmenter à hauteur de 340 par an dans les prochaines années". Le Syndicat s'est par ailleurs associé à deux sites de rendez-vous médicaux en ligne pour "répondre à la forte demande des patients et fluidifier les plannings" dès cet hiver et appelle les ophtalmologistes à proposer davantage de consultations "non programmées", afin de "désengorger les services d'urgences". Les effectifs de la profession ne devraient repartir à la hausse qu'en 2024, avec une baisse du nombre de départs à la retraite. L'inversion de la courbe tient beaucoup "à l'implication des ophtalmologistes de plus de 65 ans et à l'arrivée de 80 nouveaux ophtalmologistes étrangers par an en moyenne". [avec AFP]
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