"Le fait d'être vacciné dépend fortement de la position sociale des personnes interrogées (niveau d'études, niveau de vie ou profession)", résume cette enquête qui a porté sur 85.032 personnes majeures du 24 juin au 9 août. Le niveau de vie révèle l’amplitude sociale la plus forte : 55 % des adultes dont le niveau de vie est inférieur au premier décile de niveau de vie (les 10 % de personnes dont le niveau de vie est le plus faible) ont eu recours à la vaccination, contre 88 % des adultes dont le niveau de vie est supérieur au dernier décile (les 10 % les plus aisés), soit plus de 30 points d’écart.
La catégorie socioprofessionnelle joue également un rôle majeur avec 65% des ouvriers ou anciens ouvriers vaccinés, contre 83% des cadres ou anciens cadres. On note encore presque 10 points d'écart selon le niveau d'éducation, avec 70% des personnes sans diplôme vaccinées mais 79% chez les titulaires d'un diplôme supérieur ou égal à un bac+5. Enfin, les personnes immigrées originaires d'un pays hors d'Europe et leurs descendants sont moins vaccinées que l'ensemble de la population adulte, respectivement 59% et 53%.
Ces inégalités de recours à la vaccination sont présentes indépendamment de l'âge ou de l'état de santé, note la Drees. Les auteurs relèvent que ces disparités sociales "rejoignent celles constatées lors des précédentes campagnes vaccinales". 72,2% des personnes majeures interrogées dans le cadre de cette enquête déclaraient être vaccinées (au moins une dose), détaille le service statistique des ministères sociaux dans cette étude élaborée par l'Inserm. Les non vaccinés se répartissent en trois tiers environ, avec 9,8% de personnes ayant l'intention de se faire vacciner et autant (9,8%) disant "ne pas savoir" si elles allaient le faire. Enfin, 8% de personnes ne souhaitaient pas se faire vacciner, ajoutent les auteurs de ce troisième volet de l'enquête Epidémiologie et conditions de vie (EpiCov). [Avec AFP]
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