Un hôpital du Jura se bat pour "sauver" ses services maternité et chirurgie
Lundi, entre 180 et 350 personnes étaient rassemblées devant l'hôpital de Saint-Claude (Jura), pour "sauver" la maternité et la chirurgie de l'établissement et dire "non" à leur fermeture.
Avec la fermeture des deux services, certains de ses patients seront à "deux heures de route" de l'hôpital de Lons-le-Saunier en hiver. "On est en train de démonter un service hospitalier, il y a la volonté d'enterrer l'hôpital", a déclaré Jean-Louis Millet, maire de Saint-Claude, une commune de 9.500 habitants située au cœur du massif du Jura qui a jusqu'à présent "bénéficié de l'exception géographique". A partir de lundi, le service de chirurgie du centre hospitalier de Saint-Claude passera en chirurgie ambulatoire. Il sera ouvert seulement le lundi et le mardi. La maternité de l'hôpital a été officiellement fermée le 3 avril. L'Agence régionale de Santé (ARS) fait valoir que "les femmes continuent de bénéficier d'un suivi pré et post-natal complet à Saint-Claude, par le relais du nouveau centre périnatal et pédiatrique de proximité". "La sécurisation des transports des femmes enceintes, en particulier en cas d'accouchement inopiné" sera garantie et les professionnels des urgences de l'hôpital ont bénéficié "d'une formation dispensée par le gynécologue-obstétricien de Lons-le-Saunier", précise l'agence. L'ARS explique la réorganisation de ces services par "des effectifs médicaux insuffisants" - une douzaine d'emplois vacants à Saint-Claude - et un "importants taux de fuites de patients vers d'autres établissements". "En 2016, plus de 40% des jeunes mères du bassin de vie couvert par le Centre hospitalier de Saint-Claude ont choisi d'accoucher dans un autre établissement", indique l'agence. Le Centre hospitalier de Saint-Claude a enregistré un déficit de 3 millions d'euros en 2016 pour un budget hospitalier de 24 millions d'euros, indique l'ARS. [Avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus