C'est parce qu'ils refusent "de poursuivre la mascarade'" que la FNI, le SNIIL et Convergence infirmière ont quitté la table des négociations avec la CNAM. Notamment en jeu, la faiblesse de l'enveloppe dévolue au tournant ambulatoire. Et la concurrence qui se met en place avec les pharmaciens d'officine. Ils en appellent à l'arbitrage du Premier ministre
Faiblesse de l'enveloppe envisagée, étalement de l'entrée en application des mesures envisagées jusqu'en 2021… c'en est trop pour les infirmières, qui ne retrouvent pas dans les propositions de la CNAM, les moyens d'améliorer l'efficience du système de santé ou d'amorcer le virage ambulatoire souhaités par le conseil de CNAM ou le gouvernement. L'un des points de blocage porte sur le médicament, l'assurance maladie n'envisageant que d'introduire une "visite de médicament infirmière" dont les personnes dépendantes seraient exclues. Or, les infirmières suspectent les syndicats de pharmaciens d'officine d'avoir conclu un accord avec l'assurance maladie et le ministère de la Santé, pour s'emparer du secteur du suivi de médication, à leur détriment. Idem pour le développement de la chimiothérapie orale. L'assurance maladie voudrait réserver ce domaine aux futures infirmières de pratique avancée "un faux prétexte" selon les syndicats infirmiers, qui signalent que dans son rapport Charges et produits, l'assurance maladie envisage de confier le suivi de la chimiothérapie aux pharmaciens d'officine. Des reproches sont également faits sur le montant de l'investissement alloué par la CNAM aux IDEL, dans le cadre de la chirurgie ambulatoire ou le traitement des plaies complexes. Pour les syndicats infirmiers, le directeur général de la CNAM prend le risque de retarder l'actualisation du dispositif de régulation démographique initié sous la direction de Frédéric Van Roekenghem, alors que ce dispositif "a fait la preuve de son efficacité". Cette situation de blocage engendrerait une perte d'argent dans les zones très sous dotées et une aggravation de la situation dans les zones de très forte densité infirmière, préviennent- ils. FNI, SNIIL et Convergence infirmière en appellent à l'arbitrage du Premier ministre
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