D’ici le 24 février, les médecins généralistes qui le souhaitent pourront s’appuyer sur un nouveau service pour mettre en place la vaccination dans leur cabinet, “Doctolib Vaccination”. Ce logiciel, “100% intégré à leur logiciel quotidien”, permettra aux 18.000 praticiens inscrits sur la plateforme de gérer les rendez-vous de leurs patients “pour être sûrs qu’ils aient des plages d’ouverture, qu’ils aient suffisamment de doses, les deux rendez-vous pris en même temps”, a expliqué, ce mardi, le fondateur de la plateforme, Stanislas Niox-Château. D’après un sondage mené auprès de 350 généralistes par le leader français, 90% des répondants veulent vacciner la semaine prochaine dans leur cabinet. La majorité d’entre eux va mettre en place des “plages dédiées de vaccination”, a précisé Stanislas Niox-Château. Le service “Doctolib Vaccination” leur permettra ainsi de regrouper les rendez-vous, sachant que les rendez-vous de vaccination prennent entre 10 à 15 minutes par patient. “Ce qui va représenter une part significative de l’activité des généralistes, notamment à partir du mois de mars quand il y aura plus de doses de vaccin.” Concrètement, comme pour les centres de vaccination, les patients prioritaires (les 50-64 ans ayant des comorbidités, dans un premier temps), pourront prendre rendez-vous par téléphone ou directement sur le site, 24h/24 et 7 jours sur 7, pour être vaccinés en cabinet. Même si,“au début, ce seront surtout les médecins généralistes qui les contacteront, puisque le nombre de doses sera très limité”, a précisé le PDG de l’entreprise. En effet, 700.000 seront livrés dès demain. Les généralistes volontaires disposeront d’un flacon de dix doses la semaine du 25 février, puis 2 à 3 flacons la semaine suivante.
Les patients prendront rendez-vous pour les deux injections simultanément (intervalle de 9 à 12 semaines). L’éligibilité de ces derniers sera vérifiée avant toute injection. “On peut le faire de différentes manières, soit au fil des consultations, soit par des recherches ciblées dans nos logiciels qui nous permettent de rechercher précisément les patients sur certains critères, ou avec nos secrétaires”, a précisé le Dr Jonathan Favre, généraliste à Villeneuve d’Ascq (Nord) et membre du comité médical Doctolib. “On permettra par ailleurs aux médecins généralistes de communiquer proactivement à leurs patients dont ils sont les médecins traitants” sur les créneaux mis en place, notamment, a précisé Stanislas Niox-Château. Le but : “lutter contre les inégalités sociales d’accès au vaccin qui ont été clairement démontrées avec l’ouverture uniquement en ligne des rendez-vous”, a ajouté le Dr Favre. Assurant que les généralistes sont “les fers de lance de cette campagne”, Doctolib va mettre en place chaque jour à 13h un accompagnement pour les praticiens, afin de les aider à préparer cette nouvelle étape, ainsi qu’une fiche pratique. Un webinar est par ailleurs organisé ce mardi 13h pour former les professionnels à “Doctolib Vaccination”. L’inscription se fait d'inscription ici. Par ailleurs, “Doctolib Vaccination” sera accessible aux pharmaciens, dès qu’ils seront autorisés à vacciner.
Alors que de nombreux centres de vaccination s’étaient vidés de leurs patients ces dernières semaines, faute de doses, “les rendez-vous reprennent”, s’est réjoui le cofondateur de Doctolib, Stanislas Niox-Château. Le leader des plateformes de rendez-vous médicaux, qui a équipé 1.350 centres de vaccination en France, a recensé 249.000 rendez-vous la première semaine de février, 472.000 la deuxième, 154.000 rendez-vous pris sur la seule journée du lundi 15 février, et 875.000 depuis le début du mois. “Une bonne nouvelle” après une fin de mois de janvier compliquée, a expliqué le trentenaire à la tête de l’une des rares licornes françaises. ”La population éligible est actuellement entre 8 et 9 millions de personnes, donc dans les prochaines semaines il y aura toujours moins de doses que de gens qui voudront se faire vacciner”, a toutefois expliqué le PDG. Au total, depuis l’ouverture de la vaccination dans les centres dédiés, le 14 janvier, 3,3 millions de rendez-vous ont été pris via Doctolib, sur le site ou par téléphone.
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