“Nous nous y attendions. Le Gouvernement n’a malheureusement pas daigné nous accorder de l'attention malgré cette première semaine de grève. Au contraire, nous avons même été injustement sermonnés par notre ministre”, indiquait le collectif Médecins pour demain sur son site internet. La grève avait commencé le 26 décembre, et devait se terminer ce lundi 2 janvier. “C’est avec beaucoup de regret et d’amertume que nous appelons officiellement à une deuxième semaine de grève des médecins libéraux de France : du 2 au 8 janvier 2023 inclus”, a annoncé le collectif. Il avait été rejoint par les syndicats UFML, la FMF, le SML et Jeunes médecins.
Les praticiens libéraux sont appelés à fermer leur cabinet pour une nouvelle semaine. Ils demandent une revalorisation du tarif de consultation à 50 euros, et une amélioration de leurs conditions de travail. "Médecins pour demain" a proposé des solutions pour lutter contre les déserts médicaux : ouvrir des "cabinets éphémères" dans les zones sous-dotées ainsi que des propositions pour inciter les jeunes praticiens à s’installer.
Le mouvement avait été vivement critiqué par le ministre de la Santé, François Braun, qu’il jugeait “particulièrement malvenu” ou encore par le Dr Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France.
Une manifestation aura lieu ce jeudi 5 janvier, à Paris à 13h. Le cortège partira du Panthéon et ira jusqu’au ministère de la Santé, où il devrait être reçu par le ministre de la Santé. "Nous avons contacté le ministre avant Noël, il nous a répondu qu'il nous recevrait le 5 janvier sans nous faire aucune autre proposition", a annoncé la fondatrice du collectif, la Dre Christelle Audigier, à l’AFP. La Première ministre Elisabeth Borne n’a pas non plus répondu à l’appel de Médecins pour demain. "Devant cette politique de l'autruche, nous avons choisi de reconduire notre mouvement jusqu'au 8 janvier", a rajouté la fondatrice.
L'Assurance maladie a estimé entre 5 et 10% la baisse d'activité des généralistes la semaine dernière. Le collectif affirmait, quant à lui ce lundi, une baisse de 70% avec au moins 12 000 médecins en grève.
[Avec franceinfo et AFP]
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