Ils seront tous unis, mardi 14 février, pour protester contre les négociations conventionnelles, la loi Rist et pour dénoncer leurs conditions d’exercice. Après l’ensemble des syndicats de médecins, des syndicats jeunes et l’Ordre, le Collège de médecine générale et le syndicat national des enseignants de médecine générale ont eux aussi décidé d’appeler à grossir les rangs.
“Face aux menaces qui pèsent sur la médecine générale, le SNEMG s’associe au mouvement unitaire de l’intersyndicale appelant à une journée de protestation de l’ensemble des médecins le mardi 14 février”, fait-il savoir dans un communiqué. Le syndicat, particulièrement inquiet du sort des maîtres de stage universitaires, estime en effet que “plusieurs éléments” des négociations conventionnelles et des orientations gouvernementales sont “en contradiction avec les principes du métier de médecin généraliste et vont pénaliser les patients et le système de santé”.
“Investir dans la médecine générale, c’est pallier les difficultés que traverse notre système de santé et participer à sa refondation. Investir dans la formation en médecine générale et la maîtrise de stage, c’est préparer l’avenir et agir de manière structurelle et intelligente”, plaide encore le SNEMG.
De son côté, le président du Collège de médecine générale considère que de “mémoire de médecin généraliste, on n’a jamais vu de crise aussi profonde dans notre discipline”. “Cette crise couvait depuis de nombreuses années. Trois coups de boutoir sont venus aujourd’hui crever l’abcès : la coercition invoquée pour résoudre miraculeusement les problèmes de démographie médicale, la génération arbitraire de transferts de compétences ou d’accès directs en l’absence de toute logique, et l’éloignement progressif de la rémunération vis-à-vis du cœur de métier”, écrit le Pr Paul Frappé.
Rappelant que les négociations conventionnelles sont “dans l’impasse”, le CMG pointe aussi du doigt “les positionnements inadaptés des élus et des tutelles” qui “menacent à court terme le système de santé : médecins libéraux et système de santé public de proximité”. C’est pourquoi, “afin que les soins primaires soient reconnus à leur juste valeur dans le système de soin pour répondre aux enjeux de santé de la population”, il appelle à rejoindre la mobilisation des syndicats.
La Carmf fait part de son inquiétude
A la veille de la mobilisation, la Caisse autonome de retraite des médecins de France (Carmf) a, elle aussi, fait part de son inquiétude à propos du climat actuel. “La Carmf a pris connaissance de la loi Rist et des difficultés de la négociation conventionnelle en cours et tient à exprimer sa vive préoccupation”, indique-t-elle dans un communiqué.
“Le niveau des retraites ne peut être maintenu qu’avec le renouvellement d’un nombre de médecins suffisant. La Carmf appelle à mettre en œuvre toutes les solutions assurant la pérennité et l’attractivité de l’exercice libéral de la profession médicale”, fait savoir la caisse, sans se prononcer toutefois sur un appel clair à la mobilisation.
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