L'élimination de ces déchets médicaux piquants ou tranchants, ou générés par les patients en auto-traitement est un enjeu de santé publique. Jetés dans les poubelles générales ou dans la nature, ces déchets (Dasri) peuvent blesser ou contaminer, particulièrement les salariés employés au tri des déchets. Un baromètre Ifop.dastri (éco-organisme agréé), fait le point sur leur collecte et leur élimination sécurisée.
Très majoritairement (87 %), les médecins considèrent qu'ils ont un rôle à jouer dans la sensibilisation et l'accompagnement des patients dans la gestion des déchets à risques infectieux. Mais ils sont moins d'un sur deux (47 %) à connaître la filière Dastri, et 24 % en ont entendu parler. Mauvais point : la connaissance de la filière a baissé de 5 points par rapport à 2015, et le sentiment d'implication de 4 points. On relève par ailleurs qu' il n'y a que 27 % des médecins qui mentionnent la boîte à aiguille sur l'ordonnance. Mais il y a également des nouvelles encourageantes. Selon le baromètre, les bonnes pratiques tendent à se généraliser : les pharmaciens sont plus nombreux à proposer systématiquement une boîte Dastri aux patients concernés (+ 13 points par rapport à 2016), près de 10 millions de boîtes ont été distribuées depuis 2013 par l'ensemble du réseau officinal (20 000 pharmacies). Une fois remplies, les boîtes peuvent être rapportées dans près des 16 000 pharmacies participant à la collecte. Le baromètre démontre que 81 % des patients stockent leur Dasri dans un contenant dédié et le rapportent dans un point de collecte Dastri. Pour 95 % des patients, la gestion des déchets de soins perforants est devenue une habitude. Enfin, qu'ils se soient vu remettre une boîte Dastri ou non, près de 2/3 des personnes ayant utilisé un autotest de dépistage du VIH ont rapporté l'autopiqueur dans un point de collecte Dastri.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus