Alors que l'avis très attendu de la HAS sur l'homéopathie a été repoussé au printemps, le Conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) a rendu sa copie. Et il n'est pas tendre avec la discipline.
En contradiction avec les sciences modernes, jamais validée… Le Conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) s'est penchée sur l'épineuse question de l'efficacité de l'homéopathie. Une synthèse de ses travaux a été publiée dans la revue Exercer. Les principes de l'homéopathie "sont en contradiction avec les sciences fondamentales, expérimentales et cliniques modernes", relève le Conseil scientifique. "Ils n'ont jamais été validés, et sont incohérents avec les résultats des essais comparatifs randomisés de bonne qualité. La synthèse de ces derniers a clairement confirmé que l'homéopathie n'était pas plus efficace qu'un placebo". Et d'ajouter : "la pratique de l'homéopathie arguant d'une activité spécifique, n'apparaît pas compatible avec les principes et la définition européenne de la médecine générale, ni avec la médecine fondée sur les preuves. " Agnès Buzyn a demandé à la HAS d'évaluer le bien-fondé du remboursement des produits homéopathiques. La remise du rapport, prévue pour février, a été repoussée au printemps. En décembre, déjà, le CNGE avaient demandé à la Conférence ces doyens des facultés de médecine de suspendre l'enseignement des médecines non conventionnelles. Plusieurs universités, à l'image de celle de Lille, avait spontanément pris la décision de suspendre les DU d'homéopathie en attendant l'avis de la HAS.
Le CNGE renouvelle sa demande officielle auprès de la conférence des @doyensmed de suspendre tout enseignement universitaire des médecines non conventionnelles (ou "perpendiculaires") dans un souci d'excellence universitaire et de cohérence avec les universitaires internationaux
— CNGE (@CNGE_France) 19 décembre 2018
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