La décision a été prise ce jeudi 3 octobre par le Conseil national de l'Ordre des médecins, réuni en séance plénière. La mention "orientation homéopathie" ne sera plus délivrée aux nouveaux inscrits… du moins pour l'instant. Après avoir demandé (et obtenu) un positionnement de l'Académie de médecine puis de la HAS sur l'homéopathie, le Cnom s'était engagé à prendre position sur le droit au titre. L'instance, en effet, a pour mission de fixer la liste des titres que le médecin peut mentionner sur sa plaque, ses feuilles d'ordonnances ou dans un annuaire professionnel. Une quarantaine de titres, adossés à un ou plusieurs diplômes universitaires (DU) ou inter-universitaires, sont aujourd'hui acceptés. "L'orientation d'activité homéopathie", elle, bénéficie depuis 1984 de conditions dérogatoires pour l'obtention du titre : "les médecins en faisant la demande devaient justifier d’une formation de 300 heures, universitaire ou non", rappelle le Cnom dans un communiqué. Réuni en séance plénière ce jeudi 3 octobre, le Cnom a décidé "à une très large majorité" de mettre fin à cette exception. Dorénavant, "l’exigence pour qu’un éventuel DIU ouvre le droit au titre en homéopathie sera conforme aux dispositions communes à l’ensemble des titres" : formation universitaire validée de type DIU, respectant les règles de déontologie médicale et n’ayant pas de lien d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique Une décision non rétroactive : seuls les nouveaux et futurs inscrits à une formation universitaire "à compter de ce jour" sont concernés. Les installés qui avaient déjà demandé le titre pourront donc le conserver. Le Cnom laisse toutefois une porte ouverte, appelant les universités "à travailler ensemble à l’élaboration éventuelle d’une maquette de diplôme plus globale à propos de l’intégration des médecines complémentaires et alternatives, dont la reconnaissance du droit au titre pourrait être secondairement débattue par l’Ordre".
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