Leur métier, ils l’aiment mais ne le conseillent pas. Le troisième baromètre national sur le moral des soignants diffusé par 360 medics le 4 novembre montre une grande souffrance des professionnels de santé : moins d’un sur trois recommanderaient son métier à un proche. Dans le détail, 96,5 % d’entre eux ont déclaré aimer leur métier… et seulement 26,9 le recommanderaient. Chez les médecins, le chiffre est de 35,6 %.
Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?

Valentine Cervera
Oui
on ne peut pas enchaîné ! On sera obligé de fermé et ne pas soigné nos patients pour voir des patients qu on connaît pas. Ridicule... Lire plus
Ce baromètre révèle également l’état de souffrance physique auquel sont confrontés les soignants. Deux tiers (66,8 %) de ceux qui ont été interrogés déclarent être en souffrance physique et/ou morale (contre 58 % sur l’année 2018). Chez les médecins, ce chiffre atteint 56,5%.
Enfin, tous les soignants sont globalement très pessimistes quant à l’avenir de leur profession. L’étude s’est intéressée, cette année, à la manière dont les soignants envisagent le futur de leur métier dans les dix années à venir. Avec seulement 13,4 % d’optimistes contre 86,6 % de pessimistes, la grande majorité ne pense pas que l’exercice médical va s’améliorer dans le futur.
Fait notable, le profil des soignants “pessimistes” est composé de 79% de moins de 25 ans et de 89 % de plus de 45 ans et recouvre divers motifs comme la baisse du budget lié à la santé, l’absence de réorganisation du système de santé et l’inquiétude liée à la téléconsultation, l’intelligence artificielle et la robotique.
*Baromètre 2019 réalisé sur la base d’un questionnaire distribué sur le web auprès de 6.956 soignants (47,7 % d’infirmiers, 17,6 % de médecins, 15% d’aides-soignants et 19,7 % issus d’autres professions de santé) du 18 septembre au 11 octobre 2019.
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