Soins non programmés: cet été "les généralistes ont mis à disposition des créneaux" sans être beaucoup plus sollicités
"Les collègues qui ont mis à disposition des créneaux" de consultation n'ont pas forcément été sollicités pour les soins non programmés qui devaient leur être transmis par la régulation, a regretté ce jeudi 8 septembre Agnès Giannotti, nouvelle présidente de MG France. Cela pourrait s'expliquer par des "logiques" de fonctionnement "trop différentes" dans certains territoires entre acteurs de médecine de ville et hospitalière a analysé la généraliste parisienne. Cet été, le nombre d'appels passés au Samu a augmenté "de l'ordre de 20%" au niveau national, selon le ministre de la Santé François Braun. Un flux difficile à être absorbé. "Si on sort tous de nos cabinets pour réguler, qui va soigner la population ?", relève Agnès Giannotti, qui estime que tous les appels reçus n'ont pas forcément besoin d'être régulés directement par un médecin.
En revanche, MG France s'est réjoui des mesures de la "mission flash" sur les urgences actuellement expérimentées qui ont permis d'ouvrir le dialogue sur la prise en charge des soins non-programmés, qui "représentent 25% de l'activité des médecins traitants". Quant au Conseil national de la refondation (CNR) qui vient de s'ouvrir, MG France appelle à ne pas oublier la médecine de ville. "Si la ville va à la catastrophe (...) c'est le système qui s'effondre", alerte sa présidente, qui prévient qu'il faudra "plus de moyens" et notamment plus d'assistants médicaux pour répondre à la crise actuelle. [Avec AFP]
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