“Combien sont les maires, les conseillers départementaux à recevoir les doléances, les angoisses parfois aussi, de ces millions de Français en quête d’un médecin ? Combien d’élus locaux qui s’inquiètent pour le devenir et le développement de leur territoire quand les professionnels de santé s’en vont un à un ?”, interroge le député Renaissance Jean-Carles Grelier en préambule de ce document. "Depuis des années, désespérant de voir l’Etat se saisir de cette question, les conseils départementaux ont tenté de trouver des solutions pour attirer vers leurs populations des professionnels de santé, médicaux et paramédicaux”, rappelle-t-il. Considérant qu’aujourd’hui, “chaque initiative mérite d’être saluée”, le député a travaillé avec Antoine Reydellet, son conseiller en santé et ex-président de l’Intersyndicale nationale des internes (Isni), pour mettre à jour un atlas de l’attractivité médicale des départements. En 2019, Antoine Reydellet avait en effet déjà publié pour le compte du syndicat un premier recensement de ces initiatives. C’est ce même travail qu’il a décidé d'actualiser aux côtés de l’élu sarthois. Sur 169 pages, le document liste, sous forme d'atlas permettant de naviguer entre chaque département, les initiatives ayant été mises en place en 2019 ainsi que les nouvelles créées depuis. Si l’on prend l’exemple de l’Aube, 6 actions ont été menées par le département en 2019 telles que des aides financières accordées aux internes effectuant leurs stage ambulatoire en soins primaires en autonomie supervisée (Saspas) dans les cabinets libéraux (200 euros), un hébergement gratuit au centre sportif du département pour les externes qui font un stage de 6 à 10 semaines au centre hospitalier de Troyes ou encore la mise en place de “journées de l’installation”. Trois ans plus tard, le département est allé encore plus loin en accordant son soutien aux MSP et aux centres hospitaliers, en créant de nouvelles aides auprès des étudiants et mettant à disposition des logements. Un chargé de mission a également été recruté pour travailler sur l’attractivité médicale du département.
Avant le détail par territoires, les auteurs ont par ailleurs référencé, par région, les capacités de formation de chaque faculté. Dans le Grand Est par exemple, il en existe trois (Nancy, Reims et Strasbourg). En 2022, les capacités de formation étaient les suivantes :
A l’issue de ce travail de recensement, Jean-Carles Grelier et Antoine Reydellet dégagent 25 grandes mesures mises en place par les départements pour favoriser l’installation des médecins, comme le salariat, les aides financières pour les internes, les aides au logement, les bourses personnalisées… “Ce guide ne présente pas une solution mais des solutions innovantes, dont la plupart sont mises en application depuis plusieurs années et ont déjà produit d’incomparables résultats”, complète le médecin. Le document est consultable en ligne en cliquant ici.
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