Après 12 ans d'échecs et 500 millions d'euros engloutis, le dossier médical partagé (DMP) semble bel et bien relancé : depuis novembre dernier, plus de 3 millions de dossiers ont été ouverts. Mardi 16 avril, la barre des 5 millions a été franchie, se réjouit la Cnam dans un communiqué, vantant sa "stratégie gagnante" qui a consisté à proposer "plusieurs voies d'ouverture aux patients". Les pharmaciens, rémunérés à hauteur d'un euro par DMP créé, semblent avoir joué le jeu puisqu'ils sont à l'origine de 31 % des ouvertures ; 32 % ont été ouverts par un agent de l'Assurance maladie, 19 % par les patients eux-mêmes sur internet, 11 % par les professionnels des établissements de santé et 7% par les professionnels de santé libéraux. En 2020, les infirmiers libéraux pourront prêter main forte et seront rémunérés comme les pharmaciens.
Si la Cnam n'a pas souhaité s'appuyer sur les médecins libéraux, dont le temps est précieux, pour créer des DMP, elle compte sur eux pour les alimenter. D'ici la fin de l'année, les délégués de l’Assurance maladie rencontreront les médecins libéraux pour accompagner leurs premiers pas en lien avec leur logiciel métier, leur proposer une formation et les aider à verser au dossier le volet médical de synthèse. Historique des remboursements de soins, analyses biologiques, imagerie, comptes-rendus d'hospitalisation, lettres de sortie… Près de 6,5 millions de documents ont d'ores et déjà été ajoutés dans ces carnets de santé numériques. Dix-neuf CHU sur 32 les alimentent automatiquement.
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