
Téléconsultations : "Il faut lever la limitation", estime Jeunes médecins

Un médecin conventionné ne peut réaliser "plus de 20% de son volume d'activité globale conventionnée à distance (téléconsultations et téléexpertises cumulées) sur une année civile", stipule l'avenant 9, publié au Journal officiel en septembre dernier. Une limitation visant à prévenir l'exercice exclusif en télémédecine, qui serait à la fois délétère pour les patients, privés d'examens cliniques, mais aussi pour les médecins, qui pourraient perdre la main, a considéré l'Ordre des médecins.
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Nathalie Hanseler Corréard
Oui
Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus
Si la téléconsultation a pu représenter jusqu'à 27% de l'activité des médecins généralistes en pleine pandémie, la moyenne est retombée à 10% en 2021, a révélé Doctolib en avril lors d'une conférence au congrès du Collège de médecine générale. En moyenne, les généralistes font 38 téléconsultations par mois. Toutefois, 13% des généralistes clients de Doctolib dépassaient le plafond conventionnel des 20%.
Dans un communiqué diffusé ce jeudi 30 juin, le syndicat Jeunes médecins appelle à "lever cette limitation" sans attendre les négociations de la future convention médicale. "Force est de constater que face à la pénurie de médecins dans certains territoires et la poursuite de l’épidémie de Covid-19, le recours à la téléconsultation ne cesse de progresser", souligne le syndicat. "En psychiatrie notamment, où les besoins ont explosé depuis le début de la crise sanitaire et compte tenu des tensions sociales, économiques et diplomatiques, cette limitation à 20% de l’activité dessert aujourd’hui l’intérêt des patients et notamment ceux qui sont les plus éloignés d’un professionnel de santé."
Interrogé sur la question lors d'une conférence de presse qui s'est tenue mercredi 29 juin, le Cnom s'est montré ferme sur la question, soulignant le risque pour un médecin qui ne consulterait plus qu'en présentiel de se retrouver en insuffisance professionnelle.
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