10 milliards d’euros d’économies : c’est l’objectif affiché ce lundi 19 juin par Bruno Le Maire à l’occasion des Assises des finances publiques pour “revenir à la normale en matière de dépenses publiques”. “Il reste des gisements de dépenses inefficaces partout dans la dépense publique”, a assuré le ministre de l’Économie. Parmi les secteurs concernés : le travail, la fiscalité… et la santé. Les dépenses sociales sont ciblées “en priorité car elles représentent 50 % de la dépense publique totale”, selon le ministre.
Les arrêts maladie sont particulièrement dans le viseur de Bercy. Évoquant une “dérive” liée à la forte augmentation du nombre d'arrêts maladie prescrits, Bruno Le Maire a estimé que leur nombre est passé de 6,4 millions à 8,8 millions en 10 ans. "C'est une hausse de plus de 30%, qui nous a conduits en 2022 à dépenser au total 16 milliards d'euros", a-t-il calculé sans toutefois préciser, rapporte France Info, quelles sont les économies attendues sur ce point.
Le Gouvernement veut également s’attaquer aux dépenses de médicaments et réfléchit notamment à augmenter la franchise médicale sur certains médicaments. Selon Les Echos, doubler la franchise - actuellement de 50 centimes - pourrait rapporter entre 500 et 600 millions d’euros. Bruno Le Maire a par ailleurs considéré que la “gratuité ou la quasi-gratuité peuvent conduire à déresponsabiliser le patient". Alors qu’il appelle à une "meilleure répartition des charges” entre la Sécu, les mutuelles et les patients, il a insisté sur un chiffre : "chaque médecin généraliste prescrit en moyenne l'équivalent de 730 000 euros par an, c'est-à-dire 450 euros par patient", a-t-il pointé.
Ces pistes d’économies pourraient être déclinées dans le prochain budget de la Sécurité sociale.
“Faire payer les malades, c’est : faire payer les cancéreux, les dialysés, les insuffisants cardiaques ou respiratoires, les jeunes leucémiques, les patients en palliatif. C’est faire des économies sur la souffrance, et la douleur, faire du profit sur la maladie, a immédiatement réagi l’UFML-S dans un communiqué. Ce Gouvernement ne méprise pas seulement les médecins, les mains qui soignent, au point briser leur vocation, il méprise aussi les malades.”
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