Deux mois après les élections, les nouveaux élus des unions régionales – médecins libéraux se sont réunis en assemblée générale pour élire leur bureau et, surtout, leur président. Jeu des coalitions oblige, certains syndicats se taillent la part du lion, tandis que d'autres sont en recul. Les élections aux URPS qui se sont déroulées début avril ont redessiné le paysage syndical de la médecine libérale. En témoigne la carte (voir ci-dessous) des présidences de région, qui fait la part belle à deux nouveaux venus : l'union Avenir spé-Le Bloc et UFML syndicat. Ce dernier a en effet remporté la présidence de l'URPS-ML d'Ile-de-France, avec l'élection de la rhumatologue Valérie Briole.
.@vaglite élue présidente de l’#urps #IledeFrance .
Bravo à toi Valérie.
Félicitation madame la Présidente.
Félicitation à toute l’équipe @ufmlcommunaute
Félicitation aux elu(e)s
Merci à toutes celles et ceux qui ont permis cela. pic.twitter.com/KTLkGsW0cI— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) June 3, 2021
Avenir Spé s'est imposé à la tête de quatre régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine. Mais le jeu des alliances n'a pas fait que des gagnants. La CSMF conserve les régions Centre-Val-de-Loire, Pays-de-la-Loire, Guadeloupe, Guyane, Océan indien et Corse, "là où la coordination, les nouveaux modes d’exercices (Equipes de Soins Primaires, Communautés Professionnelles Territoriales de Santé), la e.santé sont au cœur du travail pluri-syndical des URPS", relève la branche Généralistes. Sur l'ile de beauté, le syndicat est maitre de l'ensemble du bureau. Mais d'autres régions "ont perdu cette présidence CSMF uniquement pour des enjeux politiques où le mot d’ordre était « tout sauf la CSMF » malgré la qualité du travail réalisé au cours de la dernière mandature", déplore le syndicat. MG France, arrivé premier dans le collège des généralistes, ne remporte qu'une seule présidence de région : l'Occitanie. Une déception pour le syndicat monocatégorielle, qui n'était qu'à "180 voix" de devenir "le premier syndicat de France, devant la CMSF", a revelé son président, le Dr Jacques Battistoni, lors d'une conférence de presse ce jeudi 10 juin. "Des coalitions se sont formées contre nous", pointe-t-il. Si le syndicat de généralistes cumule au total 18 postes au sein des différents bureaux régionaux, il n'en dispose d'aucun en Ile-de-France ou en Auvergne-Rhône-Alpes. "On prive les électeurs du droit à la parole dans ces régions-là, et ça c'est difficile à admettre", lâche le Dr Battistoni. En Auvergne-Rhône-Alpes, "l’élection du bureau ne reflète pas le résultat des élections", dénonce également la FMF sur son site, évoquant une "volonté d’ostraciser les syndicats aux commandes lors de la précédente mandature : la FMF (à la présidence) et MGF (au secrétariat général)". Disposant de 24 élus sur 60 (et 22 sur 30 pour le seul collège des généralistes), les deux syndicats ont été "exclus" du bureau, déplore la FMF. Le syndicat du Dr Hamon se console néanmoins avec la Martinique, les régions Grand est et Paca. Dans cette dernière région, l’UMLF a dénoncé “un bureau de la honte”. Le syndicat Union collégiale (qui a formé un recours contre le résultat des élections) y a en effet obtenu deux postes, dont un poste de vice-président pour son chef de file, le Dr Meyer Sabbah, alors qu'il ne disposait que de 6 voix sur 60 au sein de l'assemblée générale. L'UFML et Avenir Spé, qui cumulaient pourtant 24 voix, sont repartis bredouille.
Le bureau de la honte...#urps #compromission pic.twitter.com/G58KUka0VW
— DrMartyUFML-S (@Drmartyufml) June 1, 2021
Enfin, le SML emporte la Bretagne. La Normandie, quant à elle, n'a pas encore voté mais devrait tomber dans l'escarcelle de la FMF.
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