Un collectif syndical réclame à la nouvelle ministre de la Santé l'abrogation de l'Ordre infirmier par voie légale.
"Il n'est plus le temps d'un moratoire : la seule solution, c'est une loi abrogeant l'Ordre infirmier", écrivent dans un communiqué six syndicats (CFTC, CGT, FO, SUD, Unsa Santé, SNICS-FSU) en s'adressant à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. En mars dernier, l'Ordre infirmier avait saisi le Conseil d'Etat afin que l'inscription des infirmières au tableau de l'Ordre soit automatique, comme le prévoyait la loi HPST dès 2009. Cette inscription automatique "n'a d'autre intérêt que de permettre à l'Ordre infirmier de contraindre l'immense majorité des infirmiers récalcitrants à s'inscrire et de payer pour avoir le droit de travailler", fustige l'intersyndicale. En cas de publication du décret, l'intersyndicale saisira à son tour le Conseil d'Etat, promettent les infirmiers. "Cette contestation dogmatique n'a plus de raison d'être", a réagi Karim Mameri, secrétaire général du Conseil national de l'Ordre infirmier, interrogé par l'AFP, arguant que "plus de 210 000 infirmiers" étaient inscrits au tableau de l'Ordre. Un amendement prévoyant la suppression de l'Ordre avait été déposé lors de l'examen de la loi Santé en 2015, contre l'avis de l'ex-ministre Marisol Touraine. Il avait été rejeté en lecture définitive par l'Assemblée nationale. [Avec AFP]
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