Insatisfaits des négociations statutaires du Ségur de la santé, les organisations syndicales des personnels médicaux (APH, INPH, CMH, SNAM-HP, JM, ISNI, FNSIP-BM) ont décidé de quitter la séance du 23 juin avant son terme. Ils demandent des mesures concrètes de revalorisation des salaires ou d’amélioration des carrières médicales ainsi qu’un calendrier concret.
“Attention à la déception” au Ségur de la Santé, prévenait déjà il y a quelques jours les organisations syndicales de praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires Action Praticiens Hôpital (APH), l’Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers (INPH) et Jeunes Médecins (JM). Dans un communiqué, ces dernières s’alarmaient de “demi-mesures” qui seraient prises lors des négociations qui ont débuté le 16 juin avec le ministère de la Santé.
“Ce n’est pas l’extension de l’intérim ni la multiplication des statuts précaires qui permettront d’assurer à nos concitoyens des soins de qualité mais le renforcement et la fidélisation des équipes soignantes par une revalorisation de l’ensemble des rémunérations”, clament conjointement les syndicats qui exigent des mesures “a minima”.
5.000 euros net pour les PH en début de carrière
Leur première revendication porte sur le salaire : ils demandent 5.000 € net en début de carrière à 10.000 € net en fin de carrière hors primes et indemnités, avec reclassement de tous les praticiens en fonction de l’ancienneté pour une revalorisation immédiate de leur traitement. Ils demandent également la revalorisation de...
l'indemnité d’engagement de service public exclusif à 1000 € net quel que soit le statut ou l’ancienneté.
L’indemnité des gardes de sujétion devra aussi, à leurs yeux, être portée à 650€ net et 100€ net pour les astreintes. Ces syndicats souhaitent que le temps de travail additionnel soit rémunéré à hauteur de 50% de plus que le travail de jour, que la journée de 24 heures soit décomptée à hauteur de cinq plages contre quatre actuellement ainsi qu’une protection sociale complémentaire abondée par l’employeur et déductible des impôts sur le revenu.
Concernant les carrières hospitalo-universitaires, ils demandent :
- La retraite doit être calculée sur l’ensemble des émoluments hospitaliers et universitaires et la protection sociale doit être au même niveau que celle des praticiens hospitaliers, en particulier pour les chefs de clinique ;
- Une garantie de maintien des revenus doit être appliquée en cas de changement de statut (PH vers MCU-PH ou PU-PH) ;
- Une revalorisation et une fusion des grilles des émoluments hospitaliers des MCU-PH et PU-PH sur la base de la grille actuelle des PU-PH majorée de 30%.
Enfin, concernant les statuts des contractuels, l’ensemble des syndicats demande une revalorisation de 30% de l’ensemble des grilles salariales.
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