Zones barrées, serrures de portes condamnées par de la colle, lits médicaux jetés au sol, palettes par terre… au CHU de Pointe-à-Pitre, des syndicats ont décidé de manifester leur désaccord avec la politique d’obligation vaccinale du Gouvernement, refusant toute injection contrainte. Alors que le juge des référés du tribunal judiciaire vient de leur ordonner de "libérer les sites du CHU dans un délai de 24 heures" sous peine d'expulsion, des espaces stratégiques sont à l’heure actuelle inaccessibles. Le “pôle logistique du CHU fait ainsi l'objet de blocage chaque jour, le personnel est empêché de gagner son poste de travail (...), indique une note interne de la direction que l’AFP a pu consulter. La blanchisserie et le magasin ne livrent qu'un jour sur deux". Quant aux espaces barrés, ce sont notamment l'accès au bureau des ressources humaines, ou encore la zone de stockage de l'oxygène ou encore des parkings.
En réaction, quatre plaintes ont été déposées par la direction. Deux concernent les dégradations des locaux, une autre les menaces de mort subies par le directeur de l'hôpital, et une dernière concernant l'agression d'un interne, qui avait déclenché une réaction de la commission médicale d'établissement. Cette dernière déclarait dans sa motion, le 2 octobre, que "la contestation de la loi sur l'obligation vaccinale (...) destinée à protéger les patients qui viennent nous confier leur santé, ne saurait justifier les entraves à la circulation à l'intérieur de l'établissement et les actes de malveillance envers les soignants se rendant au chevet des malades", expliquant également que "trop longtemps, nous nous sommes tus (...) et aujourd'hui les médecins ne sont plus prêts à supporter sans rien dire de tels agissements avec agressions verbales et physiques". Invité sur France Inter mercredi soir, le directeur de l'hôpital du CHU a annoncé que 55% des soignants de l'établissement étaient désormais vaccinés. Pour autant, les syndicats ont averti : dès les premières suspensions des soignants non vaccinés, ils pourraient déclencher une grève. [avec AFP]
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M A G
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