Elles étaient en grève depuis plusieurs mois. Les sages-femmes hospitalières se sont mobilisées pour obtenir une meilleure reconnaissance de leur profession et une revalorisation salariale. Ce lundi 22 novembre, les organisations syndicales représentatives de la fonction publique hospitalière, la FHF et le ministère de la Santé ont signé, conjointement, un nouveau protocole d’accord visant à répondre à leurs revendications. Une série de mesures, pour un budget total de 100 millions d’euros, a été adoptée. Etat des lieux.
Revalorisation salariale
Ce protocole prévoit d’abord la revalorisation nette de 500 euros par mois au 1er février 2022 (183€ nets de complément de traitement indiciaire, 78€ nets de revalorisation des grilles et 240€ nets de prime d’exercice médical reconnaissant la spécificité de la profession et la création d’une filière médicale dans la fonction publique hospitalière). Le ministère précise que la prime d’exercice médical sera également versée aux sages-femmes contractuelles et que la revalorisation de la grille sera transposée dans la fonction publique territoriale.
Une sixième année d’études
Revendication portée depuis longtemps par les maïeuticiennes : la confirmation de la création d’une sixième année en maïeutique qui s’appliquera dès la promotion 2022/2023 a été validée par le ministère. Il s’est, par ailleurs, également engagé à la finalisation de la discussion sur l’avenant 5 à la convention pour inclure un entretien post-natal précoce.
Publication de différents décrets pour encadrer leurs nouvelles compétences
L’accord prévoit aussi la publication d’ici la fin du mois du décret sur les maisons de naissance, et...
la publication avant la fin de l’année de deux décrets : celui mettant en place la sage-femme référente et celui sur la réalisation expérimentale, par des sages-femmes, d’IVG instrumentale dans un cadre hospitalier.
Améliorer le quotidien
Le ministère s’est enfin engagé à réaliser une instruction sur les principaux enjeux relevés par la profession concernant les modalités organisationnelles et de travail : “développement de la filière médicale dans la FPH, gestion RH par les directions des affaires médicales, accès à la formation continue, rôle et place des coordonnateurs en maïeutique, incitation au développement des unités physiologiques dans les maternités”, cite-t-il.
S’il s’agit d’un premier pas pour l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes, cette dernière déplore que les propositions “restent en deçà de ce qui est indispensable pour provoquer un choc d'attractivité”. Elle regrette également que les conditions d’exercice et le respect des compétences des sages-femmes du privé ne [soient] pas abordées. Elle appelle enfin à l’organisation d’un nouveau week-end de mobilisation du 26 au 19 novembre.
Nous ne sommes pas d'accord pour laisser tomber nos collègues du privé, territoriales, enseignantes et libérales (l'avenant 5 est à nouveau en discussion)
— Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (@onssf) November 23, 2021
Non, malgré ces revalorisations les sages-femmes ne seront toujours pas payées à la hauteur de leurs responsabilités pic.twitter.com/Z3cG6xLk5h
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