"Les centres 15 sont sursollicités comme ils ne l’ont jamais été", avertit le président de Samu-Urgences de France

23/12/2022 Par Mathilde Gendron

Le président du syndicat Samu-Urgences de France alerte, ce vendredi 23 décembre, sur la saturation inédite des services d’urgences. La situation est critique notamment en raison de la fermeture des lits et de la triple épidémie grippe, Covid et bronchiolite. Invité sur le plateau de Franceinfo ce vendredi 23 décembre, Marc Noizet, président du syndicat Samu-Urgences de France a alerté face à l’engorgement des services d’urgences. “Les centres 15 sont sursollicités comme ils ne l’ont jamais été.” Avec la triple épidémie de Covid, grippe et bronchiolite, les services sont surchargés en cette fin d’année. "Nous avons constaté il y a deux semaines, plus 20% d'activité par rapport à 2021, où nous estimions que c'était déjà le summum, et la semaine dernière, plus 55% d'activité", poursuit-il. Pour lui, la situation est même inédite et ne s’arrange pas avec la fermeture de 15 à 20% des lits dans les hôpitaux. “Les services d’urgences n’arrivent plus à se vider, parce qu’il n’y a pas de places d’hospitalisation, confie-t-il, ils sont complètement engorgés par ces fameux patients brancards qui sont en attente pendant un, deux ou trois jours dans nos couloirs, d’un lit d’hospitalisation.”

"Une consultation par jour chez chaque généraliste suffirait à désengorger les urgences"

Face à cette situation, les conséquences sont déjà perceptibles. “Depuis début décembre, nous mesurons les morts inattendus dans les services d’urgences, on estime que 17 patients n’auraient pas dû mourir”, continue le président du syndicat. Le Ministre de la santé a assuré que le Gouvernement allait “prendre à bras le corps le système de santé pour le réfomer”. Pour autant, Elisabeth Borne n’a pas voulu déclencher le plan blanc national. "Notre Première ministre a refusé, estimant que la situation sanitaire n'était pas suffisamment grave", déplore Marc Noizet. Lui, se dit très inquiet quant à la semaine à venir. "On voit bien les courbes épidémiques monter de manière très importante", regrette-t-il. [Avec Francetvinfo.fr]

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