Arrêts maladie des soignants : les urgences craquent mais la mobilisation paye
A compter de ce soir, à 20h, le centre hospitalier intercommunal de Fréjus Saint-Raphaël (Var) régulera le flux de patients admis aux urgences. Le service sera fermé à partir de mercredi jusqu’à samedi matin 8h.
Cette fermeture a été décidée par la direction car la quasi-totalité des personnels soignants du service sera en arrêt maladie à partir de mercredi pour "épuisement professionnel". Sur les 23 médecins, 21 devraient être en arrêt et seules 2 des 36 infirmières ne devraient pas être arrêtées.
"Seules les personnes en détresse vitale ainsi que les urgences obstétriques, cardiaques, pédiatriques et psychiatriques seront reçues jusqu’à samedi", précise à Var-matin Frédéric Limouzy, directeur général du CHI. Les patients se trouvant dans une situation moins critique seront triés à l’entrée du service et réorientés vers des centres de soins non programmés, vers la maison médicale de garde de Fréjus, ou des établissements de soins voisins dont le pôle de santé de Gassin, les centres hospitaliers de Grasse ou de Cannes.
A Thionville, l'activité au sein du service des urgences a repris ce lundi de façon "complète". Le 31 décembre dernier, l'établissement hospitalier avait modifié le fonctionnement des urgences "en raison de nombreux arrêts maladie déposés par l'équipe soignante". 55 des 59 infirmiers et aides-soignants du service étaient alors en arrêt maladie. Si la prise en charge des urgences vitales restait "opérationnelle", les autres patients étaient orientés vers d'autres établissements.
Dans son communiqué, l'hôpital a expliqué lundi que des échanges "constructifs" avec les équipes avaient permis "un retour progressif des personnels". Le CHR de Metz-Thionville avait annoncé le 3 janvier le recrutement de 6 infirmiers et 6 aides-soignants, et une extension des surfaces de prise en charge des patients. A ce jour, une seule aide-soignante a été embauchée…
Aux urgences de Pontoise, les soignants ont également manifesté leur mécontentement par le biais d'arrêts maladie. Après une semaine de mobilisation, ils viennent de reprendre du service. La direction s'est engagée à recruter 15 agents supplémentaires pour les épauler. "Le cri d'alarme des soignants a été entendu, les discussions ont été costaudes mais cordiales, cela va dans le bon sens", a salué Eric Boucharel, secrétaire départemental 95 Unsa-Santé, dans Les Echos. Dans le détail, la direction a promis principalement l'embauche de paramédicaux pour épauler l'équipe de nuit, afin de ne pas tout faire reposer sur l'équipe de jour. En effet, les 50 agents de l'unité - soit 90% des effectifs - s'étaient arrêtés à cause du rythme de travail et de l'incapacité de bien prendre en charge les patients.
[Avec varmatin.com, lesechos.fr et AFP]
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