Alors que les festivités de Noël sont sur le point de débuter, les services hospitaliers de toute la France se préparent à faire face à une "situation critique", pour reprendre les mots du ministre de la Santé, François Braun. Déjà en tension notamment à cause du manque de personnels, les établissements de santé doivent faire face à une triple épidémie (Covid, grippe, bronchiolite), particulièrement virulente cette année. Dans ce contexte, les équipes s’organisent. Dans le Grand Est, l’Agence régionale de santé a lancé un appel aux soignants volontaires à venir en renfort dans les hôpitaux de la région. Libéraux, étudiants ou retraités… Tous sont appelés à se porter volontaires : médecins, infirmières, aides-soignantes, masseurs-kinésithérapeutes, etc. Dans un entretien à l'AFP, la directrice générale de l'ARS Ile-de-France a, elle aussi, lancé "un appel solennel aux libéraux, au secteur privé pour qu'il y ait une mobilisation de tous pour soulager les hôpitaux dans cette période de grande tension sur l'offre de soins". Se défendant de "stigmatiser telle ou telle catégorie", Amélie Verdier a expliqué qu'il "faut vraiment qu'on soit tous - médecine de ville, cliniques, hôpitaux publics - solidaires", exprimant le "besoin" que médecins, infirmiers et pharmaciens libéraux assurent aussi leur "rôle de conseil" dans "cette situation critique". La DG ARS a ajouté que les établissements de santé ayant "souhaité que les soignants puissent prendre des congés bien mérités", ont été "incités à déprogrammer tout ce qui pouvait l'être". La DG ARS Ile-de-France a par ailleurs décidé que les samedis matin 24 et 31 décembre seront rémunérés comme des "permanences de soin ambulatoire" (PDSa) afin de favoriser la prise de gardes en médecine de ville, et d'éviter l'engorgement des hôpitaux.
Si les professionnels de santé libéraux veulent se porter volontaires pour renforcer les équipes hospitalières, l’ARS Grand Est précise dans un communiqué qu’ils doivent se rendre sur une plateforme dédiée, sur laquelle ils peuvent inscrire leur profession, leurs disponibilités, ainsi que "leurs préférences géographiques d’activité au sein de la région". Ils seront ensuite mis en relation avec les hôpitaux qui ont besoin d’aide. "Ces périodes d’activité font l’objet d’un contrat de travail rémunéré entre les personnels volontaires et les structures de santé concernées", précise l’ARS. Saluant tous les professionnels de santé, fortement mobilisés depuis plus de deux ans, l’agence rappelle la nécessité de la vigilance de tous et le respect des gestes barrière "afin d’éviter de saturer nos services de santé", et incite les acteurs à se faire vacciner contre le Covid et la grippe. [avec AFP]
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