Plus d’une cinquantaine de soignants des urgences ont manifesté, ce mardi après-midi, devant l’entrée principale du CHRU Minjoz de Besançon pour alerter la population sur la détérioration de leurs conditions de travail. Ils ont entamé une grève illimitée.
Munis de pancartes "trop, c’est trop" ou "les urgences brûlent", et d'un cercueil affublé d’un cinglant diagnostic – "patients/personnels en danger", les soignants étaient postés devant l'entrée du CHRU, relate l'Est Républicain. Des tracts expliquant cette grève ont été distribués aux passants. Le cortège composé de médecins, infirmiers, auxiliaires de régulation médicale, ambulanciers, infirmiers anesthésistes, aides-soignants a ensuite bloqué symboliquement le tramway, puis déambulé sur les voies de circulation voisines.
"Venir au travail la boule au ventre"
"C’en est trop, nous n’acceptons plus de travailler dans de telles conditions. Nous avons choisi ces métiers pour prodiguer des soins de qualité, et non pour venir au travail la boule au ventre et en ressortir avec le sentiment du travail mal fait", synthétise le tract du personnel, soutenu par l’intersyndicale. "Une expertise a été menée à notre demande par un cabinet privé. Le 7 septembre, la direction générale du CHRU a claqué la porte d’une réunion durant laquelle devaient être abordées les préconisations de ce rapport", témoignent les grévistes. Une nouvelle réunion du CHSCT est prévue le 25 octobre. Une date clé : la suite du mouvement de grève est suspendue à cette fameuse réunion. De son côté l'inspection du travail enjoint le CHRU à élaborer "un plan d’action à court terme, en sus des actions de moyen ou long terme" pour pallier une situation jugée "dangereuse". Si des actions ne sont pas mise en œuvre, elle menace d'envoyer "un signalement au procureur de la République […] pour infraction de mise en danger délibérée de la vie d’autrui." [Avec l'estrepublicain.fr]
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