Affaire Péchier : le parquet requiert le renvoi aux assises de l'ex-anesthésiste
Le parquet de Besançon a requis, ce jeudi 23 mai, le renvoi aux assises du Dr Frédéric Péchier. L'ancien anesthésiste est soupçonné de 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, dans plusieurs cliniques bisontines.
L'étau se resserre autour du Dr Frédéric Péchier. Le parquet de Besançon a requis le renvoi devant les assises de l'ex-anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, dans des cliniques de Besançon, a annoncé ce jeudi 23 mai le procureur de la République, Etienne Manteaux.
"Le parquet a requis le renvoi de Frédéric Péchier pour les 30 empoisonnements présumés correspondant à la totalité des cas pour lesquels il était mis en examen", a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse. Le praticien, désormais âgé de 52 ans, ne cesse de clamer son innocence depuis le début de cette affaire.
"Les faits pour lesquels il est mis en examen n'ont rien à voir avec des faits d'euthanasie", a souligné Etienne Manteaux : "Ce qui lui est reproché, c'est d'avoir empoisonné des patients en bonne santé, pour nuire à des collègues avec lesquels il était en conflit." Le procureur a notamment insisté sur "l'aspect atypique et hors du commun des charges qui pèsent sur le mis en examen".
Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir pollué, entre 2008 et 2017, les poches de perfusion de patients dans deux cliniques privées de Besançon pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur. Il aurait aussi agi pour discréditer des collègues, avec lesquels il était en conflit.
Dans la grande majorité des cas, les expertises ont jugé qu'il existait des "suspicions fortes" – et dans quelques cas des "certitudes" - que des substances en doses parfois létales avaient été administrées aux patients venus se faire opérer dans les deux cliniques de Besançon où officiait Frédéric Péchier, souvent pour des interventions bénignes. Parmi les produits retrouvés en surdosage dans les analyses pratiquées sur des patients dont certains, décédés, ont dû être exhumés : de la lidocaïne, un anesthésique local ou encore du potassium.
L'ancien anesthésiste a été mis en examen de façon définitive pour 30 cas, dont 12 mortels. Pour deux autres cas, faute de charges suffisantes, il a été placé sous le statut plus favorable de témoin assisté.
[avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus