Il engage des tueurs à gage pour se venger de son kiné : un homme jugé pour tentative de meurtre
Un homme, qui accuse son ancien kiné d'avoir déclenché son handicap, est soupçonné d'avoir engagé des hommes de main, venus de Géorgie, pour tuer le professionnel de santé. Le principal accusé est jugé, avec cinq autres personnes, à partir de ce lundi 22 avril par la cour d'assises de Paris pour tentative de meurtre en bande organisée.
Il est soupçonné d'avoir recruté une équipe, venue de Géorgie, pour s'en prendre à son ancien kinésithérapeute. Ce lundi 22 avril, le procès d'un professeur de guitare, et de cinq autres personnes, débute devant la cour d'assises de Paris. Au total, dix personnes ont été renvoyées en procès. Mais trois d'entre elles, de nationalité géorgienne, ne se trouvent pas en France et sont visées par un mandat d'arrêt. Une dernière est, elle, décédée en détention en février dernier.
Les cinq hommes et la femme qui comparaîtront, à partir de ce lundi et jusqu'au 10 mai, répondront pour la plupart de tentative de meurtre en bande organisée et d'association de malfaiteurs criminelle. Un ami du principal accusé ne sera, lui, jugé que pour non-dénonciation de crime.
Les faits remontent au 6 mai 2019. Ce matin-là, un masseur-kinésithérapeute traverse une rue du 16e arrondissement de Paris pour se rendre à son cabinet, quand une voiture accélère, le renverse, puis prend la fuite. Le professionnel de santé s'en sort miraculeusement avec un hématome au pied et un traumatisme à la jambe. Après cet accident, le kiné a fait part aux enquêteurs de ses soupçons concernant un ancien patient, qui l'accusait d'avoir pratiqué - dix ans auparavant - une mauvaise manipulation l'ayant, selon lui, handicapé.
L'homme l'avait alors attaqué devant le Conseil de l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes et obtenu, au terme de plusieurs expertises médicales, que le praticien lui verse 30 000 euros.
Durant l'enquête, des écoutes téléphoniques ont permis de constater que cet ancien patient nourrissait toujours un désir de vengeance à l'égard du kinésithérapeute. Les enquêteurs ont, en effet, établi que sa compagne et le père de cette dernière, tous deux Géorgiens, avaient servi d'intermédiaires pour recruter des hommes de main, également Géorgiens, pour s'en prendre au professionnel de santé.
En effet, début 2018, l'ancien patient avait, selon les investigations, remis lors d'une rencontre 2 000 euros à une première équipe, mais celle-ci n'avait finalement pas donné suite. Sa compagne aurait alors trouvé d'autres candidats, dont trois venus spécialement de Géorgie en avion pour commettre l'agression du 6 mai 2019. Ils auraient quitté la France après les faits.
D'après les écoutes, le principal accusé envisageait une autre agression à l'encontre de son ancien kiné, telle qu'un home-jacking. Mais les enquêteurs l'ont, entre temps, interpellé avec d'autres suspects. Ce dernier a toujours nié avoir voulu la mort de la victime et a contesté avoir été le commanditaire de son agression. Contactée par l'AFP, sa défense n'a pas souhaité s'exprimer.
[avec AFP]
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