Quatre médecins agressés en une semaine : le coup de gueule du président de l'Ordre de Côte-d'Or
Le conseil départemental de l'Ordre des médecins de Côte-d'Or a enregistré quatre signalements pour des agressions (verbales ou physiques) de praticiens la semaine dernière. Face à la hausse de ces actes, son président prône la "tolérance zéro".
"J'en ai marre d'arriver tous les matins à l'Ordre et d'avoir des affaires d'agressions de médecins, de secrétaires ou d'assistants médicaux", s'insurge le Dr Romain Thévenoud, fraîchement élu président du CDOM de Côte-d'Or, dans Le Bien public. La semaine dernière, le conseil départemental a enregistré quatre signalements de médecins du département, victimes d'agressions verbales ou physiques. Une progression des violences qui inquiète le Dr Thévenoud, déterminé à appliquer une "tolérance zéro".
L'un des médecins ayant effectué un signalement a accepté de témoigner auprès de nos confrères. Généraliste à Beaune, il a été agressé par un homme qui "se plaignait de [son] inaction par rapport à sa femme". L'individu réclamait le dossier médical de son épouse. Le médecin lui a proposé de le lui donner "un autre jour" sur clé USB, ce qu'a refusé l'homme. Il a fallu que le généraliste appelle la police pour qu'il parte. Mais le mari de la patiente est revenu quelques heures plus tard à la charge, alors que le généraliste était en pleine consultation.
"Il voulait son dossier, mais n'avait toujours pas de clé USB, je lui ai dit que je lui transmettrai par mail, mais il m'a ceinturé, tout en m'insultant, me rabaissant", affirme le praticien, qui est parvenu à maîtriser son agresseur mais s'en est sorti avec des ecchymoses au torse, rapporte Le Bien public. Le médecin, qui déplore cette "société consumériste où le patient est un client-roi", a également porté plainte. Le CDOM s'y est associé, comme à chaque fois, soutient son président. "On va vraiment arriver à ce qu'il n'y ait plus de médecins !", fustige le Dr Thévenoud. Et d'ajouter : "Il y a un vrai risque qu'un médecin, à bout, pète un câble !"
[avec Le Bien public]
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