"Il vous reste 3 heures à vivre" : l’effroyable vengeance d’un généraliste convaincu d’être escroqué
Un généralise de Nice a préparé une cruelle vengeance contre la commerciale d’une entreprise de photocopieurs. Convaincu d’avoir été arnaqué, il demande à la jeune femme de revenir à son cabinet en prétendant lui présenter un confrère intéressé par la machine, le 2 novembre dernier. “Il m’a expliqué que son confrère était pris dans les embouteillages“, explique la vendeuse devant le tribunal correctionnel. “Il m’a dit “montez, on va s’installer”. J’avais confiance. On a parlé du photocopieur, il m’a dit “Tout va bien, tout se passe bien”. Il y avait deux articles de presse sur la table. “ Le médecin commence alors à évoquer les coupures de presse. “Regardez là, c’est un anesthésiste qui a tué ses patients par injection. Regardez celui-là, c’est un infirmier qui a fait pareil. “, aurait fait remarquer le généraliste à la jeune femme. La commerciale se souvient qu’il a précisé que, contrairement aux idées reçues, les hommes étaient les principaux empoisonneurs, pas les femmes. Pendant que la jeune femme se penche sur les articles, le médecin passe derrière elle et fait semblant de ranger une armoire. Soudain, il lui plante une seringue dans l’épaule et lui injecte un liquide. “J’ai senti le produit chaud, je me suis relevée de peur, je l’ai repoussé. “Qu’est-ce que vous faites ?” Il m’a répondu qu’il ne me restait que trois heures à vivre. Que ça faisait deux fois qu’il se faisait arnaquer. Je lui ai expliqué que je n’étais dans la société que depuis deux mois, que je n’en savais rien. Il m’a dit qu’il avait un antidote mais qu’il ne le donnerait qu’en échange du contrat“, rapporte la jeune femme à l’audience. “J’ai cru qu’il allait me violer, me tuer. Je ne savais pas ce qu’il m’avait injecté.“... Elle réussit à prendre la fuite, terrorisée. Au tribunal, le généraliste a commencé par nier la version des faits de la représentante. Puis il a fini par admettre qu’il avait bien injecté un vaccin contre la grippe à la jeune femme, et reconnu toute l’histoire. La commerciale a longtemps cru avoir le sida. Elle a multiplié les expertises sanguines, démissionné de son travail et souffre de stress post-traumatique. Alors que le procureur avait requis six mois avec sursis, le médecin a été condamné à six mois ferme, sous bracelet électronique. Il devra verser 5 000 euros de préjudice moral et 1 000 euros de perte accessoire de salaire. L’Ordre des médecins des Alpes-Maritimes était partie civile, dénonçant, avec force, une “atteinte à la confiance que les patients portent en leur médecin“. [Avec Nicematin.fr]
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