Infection nosocomiale : Un octogénaire obtient 120.000 euros du CHU de Nantes
Le patient, âgé aujourd’hui de 81 ans, s’était fait poser un défibrillateur interne en 2005 au CHU de Nantes. En 2010, il était revenu pour un triple pontage coronarien. Une simple échographie de contrôle, huit mois plus tard, avait alors mis en évidence la présence d’une infection du cœur. Après avoir été soigné au centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon, puis au centre hospitalier de Challans, il avait finalement été transféré en cardiologie à Nantes, où son défibrillateur avait été changé et où il avait reçu un traitement antibiotique, surdosé, indique actu.fr. Ce surdosage provoque encore chez le patient d’importants "troubles de l’équilibre". Son périmètre de marche est limité à "cent mètres", selon les experts : il est sujet à des "pertes d’équilibre", "des nausées" et des "sensations d’ébriété". La responsabilité du CHU de Nantes sur l’infection du cœur est ainsi bel et bien engagée, selon le tribunal administratif : une telle infection "se développe de façon lente et n’a pu être découverte que huit mois après", confirme-t-il dans son jugement. Si le tribunal a estimé que le traitement antibiotique était "adapté" à la pathologie du patient, "ses risques de toxicité imposaient une surveillance étroite", soulignent les juges. Or, les prélèvements sanguins "n’ont pas été effectués selon les recommandations relatives aux délais à respecter". "La surveillance n’a pas été rigoureuse et un surdosage a été constaté, amenant l’équipe médicale à réduire l’administration de l’antibiotique à un jour sur deux", confirment-ils. L’hôpital public a également été condamné à verser 104.000 € à la Sécurité sociale, en remboursement des frais de santé qu’elle a dû avancer pour son assuré social. [Avec Actu.fr]
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