Victime d'une infection fatale après avoir été léché par son chien
Un Allemand est décédé des suites d'un choc septique après avoir été léché par son chien, rapporte la chaîne de télévision américaine CNN. Le germe responsable est Capnocytophaga canimorsus qui se trouve habituellement dans la gueule des chiens et des chats. Des infections graves voire mortelles ont déjà été décrites avec ces bactéries. Cependant, elles survenaient après morsures de l’animal ou sur une plaie, et chez des patients présentant une immunodéficience, une splénectomie ou une consommation excessive d’alcool. Ce qui n'était absolument pas le cas de cet homme de 63 ans qui n'avait pas été blessé ou mordu les jours précédant l'infection. Les médecins ayant pris en charge ce cas exceptionnel l’ont publié dans la revue European Journal of Case Reports in Internal Medicine. Présentant un syndrome pseudo-grippal avec fièvre et dyspnée, l'homme s'est rendu à l'hôpital où il a été immédiatement pris en charge. La veille de son hospitalisation, étaient apparus : des pétéchies au niveau du visage, des douleurs musculaires au niveau des extrémités des membres et une hypoesthésie de la jambe droite. Il n’y avait pas de signe de méningite. Les premiers résultats biologiques montraient notamment une thrombopénie, une lymphopénie, ainsi qu’une élévation de la procalcitonine et de la CRP. S’y ajoutaient une insuffisance rénale et hépatique, ainsi qu’une rhabdomyolyse. Au vu de son état, le patient a alors été dirigé en soins intensifs. Devant le diagnostic de septicémie avec purpura fulminans, le sexagénaire a alors été mis sous antibiotiques à large spectre en attendant les résultats des hémocultures. Au cours des 30 heures d'hospitalisation suivantes, l'homme a développé une encéphalopathie et un iléus paralytique. Le purpura et l'insuffisance rénale ont progressé. Le patient a alors fait un arrêt cardiaque, mais les médecins sont parvenus à le réanimer. Puis ils ont procédé à une hémodialyse. Les hémocultures ont révélé la présence de Capnocytophaga canimorsus au quatrième jour d’hospitalisation. Le traitement a été adapté. La fièvre a par la suite diminué, mais la CRP augmentait toujours au huitième jour. Le patient a développé progressivement une épidermolyse de l’ensemble du corps. Au bout de dix jours à l'hôpital, la fonction hépatique du sexagénaire s'est améliorée mais les signes d'infection étaient toujours présents. Un scanner a également révélé des signes de pneumopathie. Le traitement antibiotique a donc été renforcé. Un scanner de l'abdomen a également montré un infarctus splénique complet. Une gangrène des extrémités s’est développée, ainsi qu’un œdème cérébral. Le patient est finalement décédé à l'hôpital après 16 jours de traitement. Si ce cas reste exceptionnel, les auteurs souhaitent attirer la prudence : "les propriétaires d'animaux, s’ils présentent des symptômes pseudo-grippaux devraient consulter d'urgence un médecin si leurs symptômes dépassent ceux d'une simple infection virale", alertent-t-ils.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus