L'ANSM annonce avoir saisi la justice sur un essai Covid contesté de l'IHU de Marseille
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé via sa porte-parole “saisir de nouveau la justice” concernant un essai clinique réalisé à Institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille. L’agence du médicament soupçonne que cette étude, co-signée par le Pr Raoult et sept autres auteurs, ait été réalisée sur des patients atteints de Covid-19, sans autorisation. Elle porte sur plus de 30 000 patients, traités pendant deux ans. Selon l’ANSM, cette étude “peut être qualifiée de RIPH [recherche impliquant la personne humaine] de catégorie 1”. Cela oblige l’étude à “bénéficier d’un avis favorable d’un comité de protection des personnes et d’une autorisation de l’ANSM”. Éléments que les auteurs n’avaient pas.
En mars, les huit auteurs de cette étude ont publié un “pré-print” (une version non relue par des pairs), qui avait conclu que l'administration d'hydroxychloroquine (ou d'ivermectine) réduisait la mortalité face au virus du Covid-19. Pourtant, un mois plus tard, l’ANSM jugeait que l'utilisation de l'hydroxychloroquine "expose les patients à de potentiels effets indésirables qui peuvent être graves". Fin mai, seize sociétés savantes ont interpellé les autorités sur une absence de sanctions face au "plus grand essai thérapeutique sauvage connu". Finalement, les auteurs décident de retirer le pré-print vendredi dernier. Ce mercredi 7 juin, le ministre de la Santé, François Braun, avait également menacé de les sanctionner. [Avec AFP]
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