Pendant la crise liée au Covid, le médecin généraliste à La Réunion, Dr Philippe de Chazournes, a multiplié les prises de positions antivax et antipass. En septembre 2021, l’ARS a décidé de déposer plainte à son encontre, estimant qu’il devait être sanctionné “pour ses interventions publiques au cours desquelles il a exprimé de vigoureuses critiques contre la politique de vaccination liée au virus covid-19, tout en préconisant le recours à certaines formes de traitement précoce non validées", a expliqué à La 1ère, sa directrice. Il aurait par ailleurs participé à plusieurs rassemblements et manifestations. L’ARS espérait la radiation. Auditionné le 17 février par la Chambre disciplinaire de première instance (CDPI) de l'Ordre national des médecins, le médecin a finalement écopé d’un mois d’interdiction d’exercice. Une décision que l’instance motive par le fait que “les déclarations du docteur de Chazournes, amplement relayées par les médias (...), ne sont pas contestables dans leur matérialité, mais qu'elles se caractérisent par une volonté obstinée de l'intéressé de dénigrer la politique vaccinale officielle sans souci de nuance ni d'une réelle assise scientifique". Elle a aussi estimé que le médecin avait eu une “démarche de dramatisation par des témoignages locaux non vérifiés ou une présentation biaisée des données statistiques, par exemple sur la question des événements indésirables qu'en outre, les préconisations en faveur de certains traitements dont l'efficacité demeure hypothétique n'ont pas été formulées avec la prudence requise".
Enfin, la chambre disciplinaire a considéré qu’il y avait lieu de “donner acte à l'ARS de ce que les agissements du docteur de Chazournes qui ont été de nature à entraver l'action sanitaire menée par l'institution auprès de la population, sont constitutifs de manquements à ses devoirs de médecin, particulièrement au regard (...) du code de déontologie médicale". A l’issue de sa convocation, elle a même affirmé que le médecin "a démontré à l'audience son incapacité à mesurer le caractère outrancier de ses prises de position publiques". Le Dr de Chazournes n’a pas encore fait part de sa volonté de contester la décision. Selon La 1ère, il n'exerce plus et se serait lancé dans un “nouveau projet professionnel”. [avec La 1ère et ipréunion]
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