Meurtre d'une infirmière et de son patient : les deux accusés condamnés
Un frère et sa sœur ont été reconnus coupables, mercredi 5 juin, des meurtres d'une infirmière libérale et de son patient âgé en 2019. Les deux accusés ont été condamnés par la cour d'assises du Loiret à la réclusion criminelle à perpétuité pour le premier, et à 30 ans de réclusion pour la seconde.
Un homme a été condamné, mercredi 5 juin à Orléans, à la réclusion criminelle à perpétuité, et sa sœur à 30 ans de prison, pour le double meurtre d'un octogénaire et de son infirmière en 2019. Les deux accusés, de 38 et 45 ans, et dont le procès s'est ouvert le 30 mai dernier devant la cour d'assises du Loiret, ont été reconnus coupables de meurtres aggravés, atteinte à l'intégrité d'un cadavre et vol aggravé. La cour a assorti la peine de l'homme d'une période de sûreté de 22 ans, celle de sa sœur de 20 ans de sûreté.
Fin octobre 2019, un retraité de 84 ans avait été roué de coups et étouffé à son domicile, à Châlette-sur-Loing (Loiret). On lui avait tranché les mains après sa mort. Son infirmière, âgée de 42 ans, qui venait chaque matin lui administrer des soins, avait été emmenée en voiture, tuée à coups de couteau puis abandonnée dans un champ près de Montargis.
L'octogénaire "a été ciblé parce qu'on pensait qu'il avait de l'argent, qu'il avait touché le pactole avec la mort de sa femme", a détaillé l'avocat général durant le procès. Son infirmière, elle, a été "une victime improvisée parce qu'elle a surpris les auteurs des faits" chez son patient.
Pendant tout le procès, le frère et la sœur se sont mutuellement rejeté la responsabilité de ce double homicide, l'une contestant toute participation aux crimes et l'autre reconnaissant avoir été présent mais dans un rôle secondaire. Le frère a notamment accusé sa sœur, qui faisait le ménage chez le retraité, d'avoir asséné les coups mortels avant de couper les mains de la victime pour faire disparaître d'éventuelles traces d'ADN sous ses ongles.
Deux autres hommes condamnés
Une version réfutée par l'avocat général, qui a rappelé que l'accusé avait nettoyé la voiture et était allé avec "sa sœur pour enfouir les mains de [l'octogénaire]", avant de retirer 800 € dans un distributeur à billets avec la carte de l'infirmière. Pour l'avocat général, la culpabilité de la sœur, qui savait que l'octogénaire "ne verrouillait pas sa porte", est tout aussi flagrante.
Un homme poursuivi dans ce dossier pour recel, car il détenait des armes à feu prises chez l'octogénaire lors du crime, a également été condamné à huit mois de prison avec sursis. Enfin, un autre homme, poursuivi pour non-dénonciation de crimes, a été acquitté, conformément aux réquisitions de l'avocat général.
[avec AFP]
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