
Plus de 20 plaintes déposées contre un chirurgien orthopédiste radié de l'Ordre

La liste des victimes du Dr Marc Pierunek ne cesse de s'allonger. Suspendu puis radié du tableau de l’Ordre des médecins au printemps dernier, le chirurgien orthopédiste qui exerçait, jusqu’en juillet 2019, à la clinique Pasteur de Guilherand-Granges (Ardèche) devra s'expliquer en justice.
Médecins, serez-vous prêts à aller exercer jusqu'à 2 jours par mois dans un désert ?

Foulquier Marie-Josée
Non
Si j'en ai la possibilité physique et organisationnelle, je ne suis pas opposée à aller aider des collègues ou des patients dans u... Lire plus
Il affrontera Me Édouard Bourgin, avocat au barreau de Grenoble spécialisé en préjudice corporel qui représente sept plaignants, dont des proches d’une personne décédée quelques mois après avoir été opérée. Les patients ont décidé de se constituer en collectif afin de se soutenir mutuellement. "Juridiquement, il ne peut y avoir de procédure collective, mais ce regroupement est important", estime le conseil dans Le Parisien.
À la clinique où il exerçait, le chirurgien orthopédiste aurait eu pour habitude de bâcler ses entretiens, opérer à la chaîne et ne pas faire de suivi post-opératoire. Il est également reproché au médecin radié une attitude méprisante à l'égard de ses patients.
Selon Maître Sophie Jonquet, avocate d'un patient victime de l'orthopédiste, c'est aussi le passé du médecin qui interroge. Le chirurgien aurait déjà rencontré des problèmes lorsqu’il exerçait dans les Alpes-Maritimes, à Nice puis Cagnes-sur-Mer, de 2002 à 2015. "Il a connu à cette époque de graves soucis personnels et a été soumis à une expertise psychiatrique qui s’est révélée catastrophique : burn-out, alcoolisme, etc."
Depuis sa radiation du tableau de l'Ordre, le Dr Pierunek a disparu des radars. Il ne s’est pas présenté à l’audience disciplinaire qui a scellé son sort. "Il n’était ni présent, ni représenté par un avocat, et n’a pas fait appel de sa radiation", constate Me Sophie Jonquet.
[Avec leparisien.fr]
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