Prison ferme pour un médecin qui maltraitait des femmes rencontrées à l’hôpital

11/10/2021 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Un médecin urgentiste a été condamné à une peine de prison ferme et à un an d’interdiction d’exercer pour violences sur des ex-compagnes rencontrées à l’hôpital de Fourmies (Nord) dans le cadre de son activité.

  30 mois de prison, dont six avec sursis. C’est la peine prononcée par le tribunal de Laon à l’encontre d’un médecin urgentiste. Agé de 57 ans, l’homme qui exerçait à l’hôpital de Fourmies, dans le Nord, a été déclaré coupable de violences sur des ex-compagnes rencontrées alors qu’elles étaient ses patientes. Selon le journal local L’Union, le praticien abusait de son statut de professionnel de santé pour "séduire des femmes fragiles, dépressives, vivant des situations difficiles". Il entretenait des relations avec elles, puis les frappait, les menaçait. Deux d’entre elles ont témoigné lors de sa comparution. La première raconte avoir été frappée à plusieurs reprises par l’homme avec qui elle a vécu trois ans, de 2018 à 2020. Ce dernier la bousculait, lui tirait les cheveux. Elle assure avoir été saisie de force aux bras et au cou. Selon la victime, l’alcool et la jalousie provoquait la violence du médecin qui partageait sa vie. "J’avais peur et en même-temps, il y avait la persistance des sentiments", explique-t-elle. Le prévenu dément : "C’est une femme très agressive, violente et hystérique." Une autre victime, veuve, indique avoir rencontré l’homme lorsqu’elle passait un scanner à l’hôpital. C’est un voisin qui a mis fin à son calvaire, entendant de nombreux coups de poing et injures. Le prévenu n’aurait pas apprécié le repas et aurait menacé sa concubine de l’envoyer en hôpital psychiatrique, rapporte L’Union. Il avait également enfermé de force une autre victime, qui n’était pas présente au tribunal, pour, selon ses termes, "la protéger". Alerté par les cinq gardes à vue du praticien et par son comportement avec les patientes, l’hôpital de Fourmies l’avait alors suspendu temporairement. Le médecin avait néanmoins repris son exercice dans une autre petite commune de l’Aisne. Suivant les réquisitions du parquet, les juges l’ont condamné à de la prison ferme et à une interdiction d’exercer pendant un an. [avec L’Union]

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