Une secrétaire médicale a été entendue par la justice pour avoir détourné l'argent du cabinet où elle était employée depuis 2012. Pendant quatre ans, elle a récolté 160 000 euros et ainsi financé son mariage.
En janvier 2012, la jeune femme est embauchée en CDI dans un cabinet de radiologie de La Réunion. Deux ans plus tard, elle fait face à des problèmes d'argent. "Avec mon compagnon, nous avons commencé à avoir des problèmes financiers. Il avait fait beaucoup de prêts à la consommation qu'il n'arrivait plus à rembourser", explique au tribunal la jeune femme de 29 ans. C'est alors qu'elle va mettre au point un moyen de détourner l'argent du cabinet. Parmi ses attributions, la jeune femme était chargée de remplir les chèques afin de payer les fournisseurs et ensuite de les faire signer par son employeur. Sauf qu'elle utilisait en fait une encre effaçable, lui permettant de changer l'ordre du chèque. Elle inscrivait alors son nom ou celui de son compagnon. Le manège a duré jusqu'en 2016, pour un montant de plus de 160 000 euros. C'est le comptable du cabinet de radiologie qui s'est aperçu du détournement. "Vous dites que vous aviez des problèmes, mais on remarque que certains chèques ont servi pour payer votre mariage et pour vous offrir des voyages dans des hôtels de luxe", remarque le président de la cour, sans obtenir de réponse. "Elle a très vite compris qu'elle pouvait noyer son délit dans la masse des factures gérées par le cabinet", plaide Pierre-Yves Bigaignon pour la partie civile. "Elle contrôlait tout et il était impossible à mon client de se rendre compte de la supercherie", plaide encore l'avocat, qui souligne que le couple percevait plus de 3 000 euros de revenus par mois. "Il est clair que ces chèques n'ont pas servi qu'à rembourser des crédits. Il faut qu'elle comprenne que cela est grave en lui infligeant une peine significative", explique la vice-procureure en requérant une peine de 18 mois de prison avec sursis et suggère une obligation d'indemniser la victime. Sans avocat, la jeune femme ne se défendra qu'en présentant une nouvelle fois ses excuses à son ancien patron, présent dans la salle. Le tribunal a suivi point par point les réquisitions du ministère public. [Avec Clicanoo.re]
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