"Sexothérapie" sur des patientes "en manque" : un infirmier français banni des hôpitaux suisses
En 2014, ce trentenaire avait été condamné à deux ans de prison avec sursis par un tribunal correctionnel pour "actes d'ordre sexuel avec des personnes hospitalisées" et "abus de la détresse". Une sanction qui vient d'être doublée d'un bannissement "à vie" des établissements psychiatriques helvètes.
"Mon plaisir n’était pas de nature sexuelle. Il résultait de mon sentiment d’être utile. Il m’en coûtait, cas je suis marié." C'est la ligne de défense adoptée en 2014 devant le tribunal correctionnel de la Côte par cet infirmier français. Alors qu'il exerçait à l'hôpital de Prangins, le soignant avait entrepris lors de ses nuits de garde une "sexothérapie" sur deux de ses patientes, qui manifestaient selon lui un manque affectif et sexuel. Pour la première, il avait expliqué répondre à une demande. Il s’en était suivi des rapports dans la chambre fermée à clé de la patiente, puis dans la salle d’entretien de l’établissement. Une "thérapie" qui s'était poursuivie lorsque cette femme était rentrée à son domicile. Quant à la deuxième patiente, il voulait "la réparer physiquement": "je pensais qu’à travers la sexualité elle allait se rendre compte que son corps n’était pas là pour la torturer mais aussi pour lui donner du plaisir", a-t-il justifié. Là aussi, leurs rapports se sont poursuivis en dehors de l'établissement. C’est l’une de ses deux victimes, en racontant cela à son psychiatre, qui est à l’origine de l’interpellation de l'infirmier. Licencié, le soignant français a été condamné à deux ans de prison avec sursis et une interdiction d'exercice de 5 ans. Le 2 juillet 2015, le chef du Département de la santé et de l’action sociale décide de fermer à cet infirmier définitivement la porte à toute pratique professionnelle dans des établissements psychiatriques publics ou privés. L'infirmier, qui semble éprouver beaucoup de difficultés à prendre ses distances avec ses "théories thérapeutiques ineptes", vient de perdre son recours contre cette sanction extrême. [Avec 24heures.ch]
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