Une femme a porté plainte en décembre contre la direction de l'hôpital Sainte-Périne-Rossini (AP-HP) après le viol présumé de sa fille de 50 ans au sein de l'établissement parisien. Les faits reprochés remontent, eux, à fin juin 2023. La victime présumée, atteinte de trisomie, réside dans le service gérontologie de l'hôpital où elle aurait été agressée sexuellement par un autre patient. Ce dernier aurait été pris en flagrant délit par une soignante, d'après les informations de RMC. Suite à cette agression, l'équipe médicale assure que des mesures ont été mises en place pour protéger la patiente, qui souffre depuis 2020 de troubles neurocognitifs et a perdu l'usage de la parole. Il n'en serait rien selon la mère de cette dernière. Interrogée par nos confrères du Parisien, la septuagénaire – qui est également la tutrice de sa fille - raconte être tombée nez à nez avec l'agresseur présumé dans les couloirs de l'hôpital, et ce seulement quelques jours après les faits. Malgré des échanges avec la mère de la victime, où la direction de l'hôpital a notamment reconnu que les faits pourraient être "qualifiés par [un juge] d'agression sexuelle sur une personne vulnérable", les responsables de l'établissement ne les ont pas signalés à la justice. Une inaction qui a d'abord poussé la mère de la patiente à déposer plainte contre le patient "pour viol sur personne vulnérable" le 24 octobre dernier, comme révélé par RMC.
Atteint d'une pathologie cérébrale chronique, le mis en cause réside dans l'hôpital depuis une dizaine d'années et serait soupçonné d'avoir commis deux autres faits de l'ordre de l'agression sexuelle, d'après les informations du Parisien. Il n'a pourtant pas été écarté du service de gérontologie de l'hôpital Sainte-Périne-Rossini, où s'est déroulée l'agression présumée en juillet 2023. C'est du moins ce qu'affirme la mère de la victime de 50 ans. "Encore aujourd'hui, je l'ai croisé au rez-de-chaussée du bâtiment où se trouve la chambre de ma fille", assure-t-elle. Le 5 décembre dernier, elle a donc décidé de déposer une seconde plainte, contre l'AP-HP cette fois, pour "non-assistance à personne en danger", révèle Le Parisien. "J'ai peur pour ma fille, qui n'est absolument pas en capacité d'agir face à ce genre de faits", explique la septuagénaire, précisant que l'état de sa fille s'est détérioré depuis un an. De son côté, l’AP-HP affirme que son signalement "n’a pas été transmis en raison du dépôt de plainte de la mère". "La mère de la patiente a été reçue à plusieurs reprises par l’hôpital et invitée à déposer plainte. Les mesures de précaution prises dans la foulée pour la sécurité de la patiente ont aussi fait l’objet d’échange avec sa mère, qui a notamment écarté une proposition de transfert de sa fille dans un autre service", maintient ainsi la direction de l'établissement. [avec Le Parisien et RMC]
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